Le Temps-Agences - L'ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon est plongé dans un coma profond depuis cinq ans jour pour jour, un anniversaire discret dans un pays qui tend à oublier progressivement l'homme ayant dirigé le camp nationaliste des décennies durant. Ariel Sharon a été terrassé par une attaque cérébrale le 4 janvier 2006. Il est depuis dans le coma, ses fils ayant décidé de le maintenir en vie sous assistance médicale. Il n'a manifesté aucun signe de réveil. Aucune manifestation officielle n'a marqué l'évènement. L'ancien homme fort d'Israël est hospitalisé au Centre médical Haïm Sheba de l'hôpital Tel Hachomer de Tel-Aviv (centre du pays). Il a récemment été brièvement ramené à titre d'essai à la Ferme des Sycomores, son ranch familial dans le sud d'Israël, pour une période d'essai en vue d'une hospitalisation définitive à domicile. Considéré comme brutal et "criminel de guerre" par les Palestiniens pour son attitude envers les civils, en particulier lors du massacre de Sabra et Chatila, des camps de réfugiés palestiniens de Beyrouth livrés en septembre 1982 à des milices alliées à Israël pendant l'invasion du Liban, l'ex-général achève sa vie à l'écart. Il a été durant des décennies l'enfant chéri du camp nationaliste avant d'en devenir la bête noire en procédant au retrait unilatéral de la bande de Gaza en 2005, au prix de l'évacuation de 8.000 colons israéliens installés dans 21 implantations. Ariel Sharon, pilier du Likoud, le grand parti de la droite nationaliste, pendant plusieurs décennies, a redessiné la même année la carte politique israélienne en créant le parti centriste Kadima, peu avant d'être terrassé par son attaque cérébrale.
