Le Temps-Agences - Un tribunal de Tel-Aviv a confirmé une peine de prison ferme infligée à Omri Sharon, un des deux fils de l'ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon, a-t-on appris hier de source judiciaire. Le tribunal a cependant décidé de réduire à 7 mois l'emprisonnement d'Omri Sharon. Omri Sharon, 42 ans, avait été condamné le 14 février 2006 par ce même tribunal à 9 mois de prison ferme et à une amende de 65.000 dollars pour violations de la loi sur le financement des campagnes électorales. Mais il n'a jamais purgé sa peine, les juges ayant décidé de se montrer cléments pour lui permettre de rester au chevet de son père, plongé dans un coma profond depuis janvier 2006 à la suite d'une attaque cérébrale. Omri Sharon avait fait appel contre la "sévérité de sa peine" mais le tribunal a pour cette même raison reporté son jugement. Les juges ont allégé sa peine car ils ont tenu compte du fait qu'il avait reconnu ses torts, renoncé à son immunité parlementaire et remis son mandat de député du Likoud (droite), a-t-on précisé de source judiciaire. Les avocats de M. Sharon ont demandé et obtenu un report de l'application de cette peine jusqu'à la fin juillet et indiqué qu'ils envisageaient de faire appel devant la Cour suprême d'Israël. Un des trois juges du Tribunal de district de Tel-Aviv a estimé qu'il fallait commuer la peine d'Omri Sharon en travaux d'utilité publique. Dans les attendus de son premier jugement, le tribunal avait justifié la peine "exemplaire" et sans précédent infligée à Omri Sharon en indiquant qu'il fallait "débarrasser le pays du fléau de la corruption publique". Omri Sharon avait été reconnu coupable fin 2005 de "faux témoignages" sous serment ainsi que de "faux et usage de faux" dans une affaire remontant à 1999. A l'époque, il avait créé une société, Annex Research, qui avait recueilli des contributions de compagnies basées en Israël et à l'étranger d'une valeur de 1,4 M de dollars, soit six fois plus que le maximum autorisé par la loi. Ces fonds dont l'origine n'a jamais été déterminée avaient servi à financer la campagne de son père pour des primaires au sein du Likoud, le grand parti de la droite, en 1999. Ariel Sharon avait ensuite été désigné par le Likoud candidat pour l'élection au poste de Premier ministre, qu'il devait remporter triomphalement en février 2001.