Tourisme tunisien : jusqu'à 50 millions de dinars générés par jour en haute saison    Ben Guerdane : un complexe touristique écologique en projet sur 35 hectares    Natation – Mondiaux de Singapour : Ahmed Jaouadi sacré au 1.500 NL    Supercoupe : Maher Kanzari salue un titre mérité malgré des lacunes à corriger    Robyn Bennett enflamme Hammamet dans une soirée entre jazz, soul et humanité    Chantal Goya enchante Carthage avec son univers féerique    Supercoupe de Tunisie – EST-ST (1-0) : Le métier des «Sang et Or»    Ahmed Jaouadi, Abir Moussi, Brahim Boudebala…Les 5 infos du week-end    Ahmed Jaouadi, nouveau visage du prestige tunisien dans les bassins    Guerre Israël-Iran : Téhéran officialise un organe central de défense    Fatma Mseddi veut encadrer le fonctionnement des boîtes de nuit    Météo : Orages, pluies et vents violents attendus dans plusieurs régions ce soir    Moez Echargui remporte le tournoi de Porto    Fierté tunisienne : Jaouadi champion du monde !    Zied Maher : la banque postale pourrait être opérationnelle entre 2026 et 2027    Fuite de lixiviat à Manzel Bouzelfa : une décharge incontrôlée menace la nappe phréatique et les terres agricoles    Trottoirs envahis, prix abusifs, spéculation : La Manouba nettoie ses marchés...    Russie : séisme, alerte au tsunami et réveil volcanique !    Abir Moussi dénonce une année de répression et entame une grève de la faim symbolique    Tunindex : +2,23 % en juillet, les performances boursières se confirment    Aucune erreur médicale : le ministère salue une intervention décisive en urgence    Tourisme saharien en Tunisie : Bayach bientôt dans le circuit ?    Le dollar en chute libre... Jusqu'où ira la pire descente depuis un demi-siècle ?    Au Tribunal administratif de Tunis    Russie : Fort séisme de magnitude 7 au large de l'Extrême-Orient    Nancy Ajram enflamme Carthage pour son grand retour après huit ans d'absence    Orientation universitaire en Tunisie : 12 bacheliers du Kef victimes d'une manipulation informatique    Trump renvoie la cheffe de l'agence de statistiques après de mauvais chiffres de l'emploi    Festivals : le SNJT dénonce la présence de faux journalistes et appelle à un encadrement strict    Najet Brahmi - La loi n°2025/14 portant réforme de quelques articles du code pénal: Jeu et enjeux?    Tribunal de Siliana : les agents de polices ne sont pas autorisés à fouiller les téléphones des suspects    Il y a 38 ans, le 2 août 1987, des bombes dans les hôtels de Sousse et Monastir    Orientation 2025 : Plus de 75 % des bacheliers satisfaits de leurs choix    Météo - Tunisie : orages, vents forts et chaleur au programme    Trump accorde un sursis : les droits de douane reportés au 7 août    Bassem Ennaifer évoque une possible baisse du taux directeur en septembre    Injection plastique : OTH s'offre la totalité de Techniplast    Lotfi Bouchnak au festival Hammamet : Tarab et musique populaire avec l'icône de la musique arabe    Prix Zoubeida Béchir : appel à candidature pour les meilleurs écrits féminins de 2025    LG s'engage pour une chaîne d'approvisionnement automobile plus durable et conforme aux normes environnementales    Des fouilles au temple de Tanit et Baal Hammon révèlent des découvertes historiques à Carthage    REMERCIEMENTS ET FARK : Hajja Amina ANENE épouse BEN ABDALLAH    Ces réfugiés espagnols en Tunisie très peu connus    « Transculturalisme et francophonie » de Hédi Bouraoui : la quintessence d'une vie    Oussama Mellouli analyse le Coup de théâtre d'Ahmed Jaouadi    Prochainement : Votre complice de fête IA – L'OPPO Reno14 F 5G est là pour voler la vedette !    Le Quai d'Orsay parle enfin de «terrorisme israélien»    Mohammed VI appelle à un dialogue franc avec l'Algérie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Bouquiniste… la friperie intellectuelle
Métier en voie de disparition
Publié dans Le Temps le 07 - 01 - 2011

• A la rue Dabbaghine, ils font de la résistance. Les arrière-petites boutiques sont pourtant chargées de mémoire et d'histoire et demeurent le haut lieu d'un savoir étouffé… - Non loin de la place de la monnaie, les bouquinistes de la rue Dabbaghine, installent leurs marchandises aux premières lueurs du jour. Hiver comme été, qu'il vente ou qu'il pleuve, comme par stoïcisme, les marchands de vieux livres font étalage de leurs marchandises au ras du sol.
Dans ce bric-à-brac de vieux ouvrages, la perle rare peut être dissimulée dans l'un des amas qui au premier regard, paraît insignifiant. Des livres de décoration, d'autres portant sur les finances ou l'économie et bien d'autres touchant à la culture islamique…Tout y est et tout un chacun peut y trouver ce dont il a besoin. Quitte à faire le tour de tous les étalages de la rue Dabbaghine voire même de ceux de la rue d'Angleterre, de la Médina de Tunis, ou encore d'aller se procurer des titres chez les bouquinistes qui affichent une étiquette moderne. Ce sont ces librairies de vieux livres qu'on retrouve dans des quartiers modernes à El Manar (Colisée Soula) ou à la Marsa, etc.
Vendeur de savoir
« Les bouquinistes se font de plus en plus rares. On en est conscient. Car c'est un commerce qui n'apporte pas beaucoup à part la satisfaction morale d'être un vendeur du savoir. » commente Ezzeddine Ben Khaled, bouquiniste qui sirotait un café en plongeant dans la lecture d'un roman qu'il exposait à la vente. Les bouquinistes seraient-ils devenus les consommateurs de leurs propres marchandises ? M. Ben Khaled nous répond « qu'il s'agit plutôt d'une relation qui le lie au livre et n'a rien à voir avec la désaffection du public tunisien pour la lecture. » dit-il en continuant « Pour travailler dans un domaine, il faut en être imprégné. J'aime bien être entouré de livres. Je suis le plus ancien des bouquinistes. J'exerce dans ce domaine depuis mon jeune âge. Cela fait plus de trente ans que je siège dans la même place. Tout le monde me connaît ici même les poètes, écrivains, et toute la frange d'intellectuels qui vit en dehors de la capitale. Au fil des temps je suis devenu ami avec certains parmi eux. Bouzaiène Saadi, Hafedh Mahfoudh, Noureddine Sammoud, Habib Jgham et Jaafar Majed étaient parmi mes clients fidèles. » se rappelle notre interlocuteur.
Cacophonie des lieux
Pour la petite histoire, les bouquinistes d'antan donnaient de la vieillesse à l'ancienne ville européenne dont le charme suranné était rehaussé par un paysage intellectuel et urbain qui tend à disparaître. Aujourd'hui, ce serait, plutôt, un lieu chargé de souvenirs où des nostalgiques viennent se ressourcer de temps en temps s'approvisionnant au passage de quelques titres. « Les choses ont changé. Mes clients, actuellement sont souvent les employés qui viennent acheter des objets pêle-mêle auprès des marchands à la sauvette et se trouvent attirés par un vieux magazine ou un parascolaire ou parfois même un roman. » nous dit M. Ezzeddine. Les bouquinistes de la rue Dabbaghine étant installés aux côtés des vendeurs de marchandises hétéroclites se trouvent quelque peu pris dans la cacophonie que laisse dégager les lieux. «Toujours est-il qu'on espère avoir une légitimité pour occuper les lieux. C'est la seule chose qu'on demande aux responsables, car c'est notre gagne-pain. » confie Rabah qui s'est invité à la discussion pour évoquer les désagréments administratifs auxquels font face les bouquinistes de la rue Dabbaghine. « Il est vrai que je possède une échoppe, mais elle est située dans une impasse et n'attire pas les clients. Donc je suis obligé d'exposer mes livres ici même. » dit-il
Des éditions prestigieuses et des titres non moins saisissants, sont disposés à même le sol dans « la librairie à ciel ouvert » que possède Rabah. On est attiré par un ouvrage déclinant les batailles de Salah Eddine Ayoubi et de bien d'autres personnalités du temps de ‘'l'héroïsme arabe''… C'est de l'histoire… Hélas.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.