S est un jeune homme âgé de vingt-six ans. Il cherchait du travail depuis un bon bout de temps. Il est arrivé à ses fins en se faisant recruter par un propriétaire d'une imprimerie. En même temps, le local faisait émettre des photocopies et toutes études de textes. Le jeune homme a été recruté en tant qu'employé pour un salaire de trois cents soixante dinars par mois. C'est après une période d'une année et 3 mois de travail, que le propriétaire a déposé une plainte contre le jeune homme l'accusant de lui avoir dérobé la recette de trois jours d'activités ainsi que le vol d'une machine imprimante. Il a confirmé son accusation par le fait de lui avoir confié les clés de l'imprimerie pour qu'il la gère en son absence. Arrêté, le jeune a nié toute implication. Il a déclaré lors de son interrogatoire, qu'effectivement il avait une consigne de son patron l'autorisant à prendre de l'argent de la recette pour se faire payer. Il a pu démontrer que toutes les interventions à recettes ont été enregistrées sur le registre comptable et qu'il s'il avait l'intention de voler il n'aurait pas pris le soins d'enregistrer les recettes. Aussi il a répondu qu'en ce qui concerne l'imprimante qu'il est accusé avoir volée, il a répondu que cela est impossible. L'imprimante pèse environ 300 Kg et qu'il ne pouvait en aucune manière la prendre tout seul. Le local est situé en plein centre universitaire et faire sortir une machine du local aurait attiré l'attention de plusieurs personnes. Interrogé sur les raisons qui ont poussé son employeur à le dénoncer, il a répondu qu'il a quitté son travail sans l'avoir informé et que c'est peut-être la raison qui l'a incité à l'accuser calomnieusement. Au cours d'une longue plaidoirie l'avocat a affirmé que cette accusation n'est basée sur aucun élément pouvant la confirmer. Tout d'abord le plaignant est dans son tort car il n'a pas présenté un contrat de travail avec l'inculpé en bonne et due forme. Le local est situé dans une cité universitaire, d'où impossibilité de pouvoir déplacer ou faire sortir une machine qui pèse 300 Kg sans que cela ne soit remarqué par des tiers. L'inculpé a pris l'habitude de prendre son salaire de la caisse et c'est le plaignant qui l'a autorisé. Le plaignant a confirmé lui-même que toutes les opérations ont été enregistrées sur le registre comptable. Puis l'avocat a déclaré que son client n'avait jamais été en fuite et que ses occupations en tant que représentant commercial dans une entreprise l'obligeaient à se déplacer dans toutes les villes de la république. Enfin pour conclure l'avocat a présenté une lettre de désistement du plaignant demandant d'arrêter les poursuites. Après les délibérations le jeune homme a été condamné à une peine de deux ans de prison assortie du sursis.