«Arrêter le mal avant qu'il n'existe ; calmez le désordre avant qu'il n'éclate », un proverbe chinois qui s'applique parfaitement à la gestion de notre sport national dont le football. En intronisant Ali Hafsi à la présidence de la fédération tunisienne de football, les responsables sportifs de l'ancien régime n'ont fait qu'implanter le mal au sein de notre sport numéro un. Nous savons tous dans quelles conditions s'est déroulée la préparation de l'assemblée générale de la FTF avec la mise à l'écart de quelques listes pour des raisons inexplicables dont celle présidée par Ziad Tlemçani pour terminer avec la manipulation dont a été victime la liste conduite par Ridha Ayed. Il n'en fallait pas plus pour porter Ali Hafsi à la présidence de la fédération. Le mal a commencé par exister, le ver etait dans le fruit. Une longue liste de dérapages La suite, nous la connaissons tous. Il faut toute une page pour passer en revue les flops commis par Ali Hafsi avec la bénédiction d'une bonne partie des membres du Bureau fédéral. Nous avons rapporté en leur temps quelques uns de ces dérapages entraînant à chaque fois une réaction de sa part dans le vocabulaire qui lui est particulier et ce par personnes interposées. Faut-il rappeler qu'il est à l'origine de l'élimination injuste de l'arbitre Makram Laguam de la liste internationale pour des raisons strictement personnelles. Comme il faut rappeler qu'il a pris les sportifs tunisiens pour des canards sauvages avec cette commission composée de trois techniciens pour choisir le successeur de Bertrand Marchand. Il n'en était rien dans la mesure où tout un chacun savait que Faouzi Benzarti était l'homme de Ali Hafsi qui est allé en personne le défendre auprès de Aïssa Hayatou. Sans oublier d'ajouter qu'il a joué les intermédiaires entre responsables de clubs et joueurs à des desseins inavoués à travers les cas Chehoudi et Bachtobji. Et la liste est longue. Réagir et le plus tôt sera le mieux Aujourd'hui, il n'y a pas trace de Ali Hafsi comme de quelques uns de ses partisans du Bureau fédéral. Laissant derrière lui une situation ingérable. Il aura fallu une réaction de Mohamed Dérouiche, le président du Stade Tunisien pour réunir ses collègues des autres clubs et se pencher sur le court terme des sections de football constituées de salariés à l'avenir incertain. Ces derniers sont un millier entre joueurs, entraîneurs, préparateurs physiques, entraîneurs de gardiens, tous professionnels pour les ligues 1 et 2 qui exigeront leurs salaires dans les jours qui viennent. En l'absence des recettes des stades et d'autres liquidités émanant des sponsors, il est quasiment impossible de satisfaire les uns et les autres. Peut-on laisser tomber semblable situation et partir sans laisser d'adresse ? C'est ce qu'ont choisi de faire ceux qui ont été intronisés contre la volonté des clubs. Nous parvenons ainsi à la seconde partie du dicton chinois qui dit « calmez le désordre avant qu'il n'éclate ». Il appartient donc aux nouveaux responsables du secteur sportif de réagir et le plus tôt sera le mieux.