Ali Hafsi Jeddi (nouveau président de la FTF): «Une grande responsabilité» «C'est une grande responsabilité qui pèse désormais sur nos épaules. Le nouveau bureau espère être à la hauteur de la confiance placée en lui par les clubs». Hédi Lahouar (membre du nouveau bureau fédéral) : «Un déficit à boucler» «Nous nous attendions à un score aussi large. Nous avons passé une semaine marathonienne. Nous sommes allés à la rencontre de nos électeurs en faisant la tournée des clubs. Notre mission sera d'améliorer un tant soit peu l'environnement du football tunisien et de faire progresser le football tunisien. Nous tenterons de résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les clubs tunisiens et dont ils se plaignent, notamment le financement, l'arbitrage et la violence. J'espère que toutes les parties prenantes mettront la main à la pâte car à lui seul, le bureau fédéral ne peut gérer les affaires du football. Mais le chantier le plus important sera celui du financement. Le déficit de la fédération est de l'ordre de 6 millions de dinars tunisiens. Il faut commencer par boucler ce déficit». Ridha Ayed (tête de liste) : «Aucun regret» «J'ai servi le football tunisien et j'ai essayé de le développer comme j'ai pu. Je ne regrette pas d'avoir pris part à ces élections. Nous avons proposé un programme susceptible d'apporter des solutions aux maux du football tunisien. Nous respectons le choix de la base et nous souhaitons plein succès à la liste gagnante. C'est la règle du jeu démocratique. Enfin, je souhaite bonne chance au nouveau bureau fédéral dans sa mission et qu'il puisse résoudre les problèmes épineux du football tunisien». Kamel Ben Amor (président sortant de la FTF) : «Une dose d'amertume» «Malheureusement, on ne peut pas tout faire en vingt mois. Je ressens de l'amertume parce que mon bureau fédéral n'a pu mettre en place tous nos programmes à cause d'un environnement qui ne nous a pas laissé les mains libres. L'élimination en Coupe du monde a été la plus amère car nous étions en mesure de nous qualifier. Si nous avions marqué un autre but à Radès contre le Kenya, la donne aurait changé. Cette élimination a été mal accueillie et nous avions pensé qu'il valait mieux céder la place afin de permettre à une nouvelle équipe d'avoir la possibilité de travailler pendant une durée de quatre ans». Mohamed Derouiche (Président du ST) : «Mieux communiquer» «Ce qu'on attend du nouveau bureau fédéral c'est de mieux communiquer avec les responsables des clubs. A mon avis, il faut s'inspirer des projets et des modèles adoptés par des pays européens qui ont mieux réussi que nous dans la gestion des affaires du football. Les objectifs doivent être clairs et tracés d'une manière scientifique. Le plan d'action doit être détaillé tout en spécifiant les tâches de chacun». Hammouda Ben Ammar (ancien président de la FTF) : «Mettons-nous au travail» «Je ne vais pas utiliser la langue de bois. Nous avons divers problèmes dans le football tunisien, à savoir la formation, l'arbitrage, le financement , l'arbitrage et les équipes nationales. Je ne crois pas aux solutions miraculeuses. Le nouveau bureau fédéral doit affronter ces problèmes, les poser et penser à des solutions à moyen terme. Il faut se mettre au travail. Le bureau fédéral doit être très solide. Il faut travailler en équipe et je dis toujours que le président de la fédération est un chef d'orchestre qui anime toute une équipe qui travaille autour de lui». Les à-côtés • L'assemblée élective de la FTF a débuté à 16h45, soit avec 45 minutes de retard par rapport au programme préétabli. • Les travaux de l'assemblée ont démarré dans le désordre. Alors que Kamel Ben Amor ouvrait les débats, les participants n'avaient pas encore tous pris place. • Le contrôle à la porte d'entrée de la salle de conférences a été strict. Il fallait disposer d'un badge pour pouvoir entrer. • C'était presque la pagaille tout le temps. Beaucoup de va-et-vient, outre les bruits de fond. • Le président de l'assemblée, M. Slim Chiboub, président du Cnot, a dû intervenir pas mal de fois pour rappeler l'assistance à l'ordre, notamment les intervenants qui n'étaient pas à l'ordre du jour. • Les travaux ont été suivis par tous les médias. Une chaîne de télévision privée a même installé un plateau sur place. • Les débats étaient parfois houleux. Un partisan de la liste de Ridha Ayed a même été hué par le camp adverse. • Le vote a démarré à 19h00 et a duré près de deux heures.