Les manifestations des agents de force de l'ordre se poursuivent dans certaines régions. Hier, des centaines d'agents toutes spécialités confondues ont entamé une grève ouverte à Sfax et ce pour clamer haut et fort un ensemble de revendications qui se résument en trois demandes : la création d'un syndicat, l'amélioration des conditions de vie et l'éloignement des responsables alliés de l'ancien régime prédateur de Ben Ali. Plus de 300 agents de différentes spécialités (Garde Nationale, Protection Civile, Police…) lancent un appel au ministre de l'Intérieur pour écarter certains responsables faisant partie du clan du président déchu. « Nous voulons également reconquérir la confiance du peuple qui nous a toujours mal jugé », déclare M. Mohamed Mesïi qui dirigeait ce mouvement à Sfax. « Nous sommes victimes des décisions de responsables qui fournissent malheureusement des rapports et des informations erronés au ministre », ajoute-t-il. « D'ailleurs je tiens à préciser que la grève sera ouverte jusqu'à ce que nous aurons gain de cause. Tous les services de sécurité seront fermés », signale-t-il. --------------------------- Les jeunes de Tataouine poursuivent leur sit-in devant le siège du gouvernorat Principale revendication : la dissolution de la police politique Pratiquement 500 jeunes issus du gouvernorat de Tataouine parmi eux les participants au sit-in de la place de la Kasbah ont manifesté hier devant le siège du gouvernorat. Ils revendiquent un ensemble de demandes essentiellement la dissolution de la police politique et l'emploi dans les sociétés pétrolières. « Notre objectif est d'attirer l'attention des responsables sur les conditions de vie qui restent dérisoires à Tataouine », déclare Hamza Bou Ouasfa, coordinateur du Comité populaire révolutionnaire à Tatouine. Il annonce même que les manifestations prendront d'autres formes pour lancer un sit-in en face du siège du gouvernorat. Nous sommes pour les méthodes pacifiques. « Nous allons avoir recours à des méthodes civiques et pacifiques pour faire passer notre message aux responsables », ajoute-t-il tout en insistant sur un point primordial pour les manifestants « la dissolution de la police politique ». --------------------------- Des agents de stations de carburant portent le brassard rouge Les agents de quelques stations de carburant dans la capitale revendiquent eux aussi des droits. Portant des brassards rouges ils appellent les gérants des stations à ce qu'on améliore leurs conditions de travail (aménagement d'espaces où ils passent la nuit, aménagement de vestiaires, de douches…). Ils demandent également des primes de nuit, de risque, le 13ème mois…Les protestataires menacent d'entamer une grève générale à partir du Mercredi 2 février.