Cette année aussi, à l'instar des trois précédentes parmi l'élite du football, l'ESZ a failli se retrouver au purgatoire n'eut été cette victoire éclatante à Hammam-Sousse lors de l'avant dernière journée de l'exercice en cours. L'équipe sudiste, particulièrement ses dirigeants, n'ont paraît-il pas trouvé les solutions adéquates pour rompre avec cette habitude (le maintien vers la fin du championnat) qui risquerait de leur jouer un mauvais tour un jour ou l'autre. Au début de la présente saison et à leur arrivée à la tête du club, M. Fethi Jemaa, l'actuel président et ses collaborateurs, savaient pertinemment la lourde tâche qui les attendait : veiller aux destinées d'une équipe comme l'ESZ connue par ses supporters nombreux et parfois fanatiques n'est pas de tout repos , particulièrement après le bilan des plus flatteurs de leurs prédécesseurs avec une coupe remportée pour la première fois dans l'histoire du club et surtout leur bonne gestion rationnelle et réaliste des affaires quotidiennes. l'héritage était donc lourd à assumer par le comité actuel qui a eu au moins le mérite de prendre le flambeau au moment où d'autres continuent à refuser de rendre service au club auquel ils crient haut et fort leur amour . Les difficultés rencontrées avaient été nombreuses depuis les premiers jours de la prise en main du club , avec notamment un effectif hérité décimé après le départ de pas moins de 9 éléments de la formation de base de l'équipe et la période trop courte qui leur était restée avant le démarrage de la compétition pour engager des joueurs de qualité ( s'il en existait ) . Aujourd'hui ,certains proches du comité invoquent ces raisons pour expliquer les difficultés rencontrées et vanter les mérites de M. Jemaa qui a réussi à « maintenir le club parmi l'élite » ne cessent-ils de répéter à qui voudrait bien les entendre.
Un bilan acceptable , mais guère satisfaisant En effet , le fait de réussir à maintenir l'équipe parmi l'élite est en soi un succès , surtout si l'on sait que depuis sa première accession en nationale A , et hormis une fois , il y a de cela une quinzaine d'années lorsqu'elle avait disputé le play off , l'ESZ avait de tout temps , même lors de la saison à la fin de laquelle elle avait remporté la coupe, joué pour sa survie .. Malgré tout , avec quasiment les ressources fixes seules du club , monsieur Jemaa n'a guère échoué dans sa mission si l'échec d'un président à Zarzis comme se plaisent à le prétendre les proches du bureau : la descente au purgatoire. Avec un effectif modeste et le moins coûteux depuis de longues années , l'équipe sudiste a quand même réussi sa mission en se classant juste avant les reléguables. Dans de pareilles situations , on ne pourrait franchement pas demander plus au comité actuel. Seulement , les fans ou du moins la plupart d'entre eux , ont un autre avis : l'ESZ à l'expérience déjà acquise parmi les ténors du football tunisien ne doit plus se contenter de jouer pour les places en queue du peloton . « Avec ou sans monsieur Jemaa , on aurait assuré notre maintien , s'est écrié un fan ; ce qu'il nous faudrait dorénavant , c'est surtout quelqu'un qui pourrait donner le plus escompté à tous les niveaux , en particulier ce qui touche au pécuniaire ; l'argent est la condition sine qua non aujourd'hui pour la réussite dans le football professionnel. Il est demandé désormais aux prétendants au poste de président de l'ESZ de ne pas compter seulement sur les subventions de l'état et des collectivités . »