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Un changement oui; le chaos non
Algérie
Publié dans Le Temps le 11 - 02 - 2011

Le Temps-Agences - Si de nombreux Algériens estiment que leur pays a besoin d'un changement à la tête de l'Etat, ils mettent en garde contre une transition trop brutale et brandissent le spectre de troubles qui pourraient faire replonger le pays dans le chaos des années 1990.
Les Algériens ont observé avec fascination et intérêt les manifestations qui menacent actuellement le régime égyptien de Hosni Moubarak.
Portés par cette vague de mobilisation sans précédent dans le monde arabe, des organisations algériennes de la société civile, des syndicats et des petits partis politiques ont annoncé leur intention de braver l'état d'urgence en vigueur depuis 1992 en organisant un rassemblement demain.
Mais si le pays est confronté aux mêmes problèmes de chômage et de précarité que ses voisins, rien ne semble indiquer jusqu'à présent que la manifestation remportera le même succès et parvienne à mobiliser autant qu'en Tunisie ou en Egypte.
"Le changement oui, le chaos non", a déclaré à Reuters Aïcha Chikoune, une employée d'un bureau de poste du centre de la capitale, résumant bien la position de la population algérienne.
"Nous ne devons jamais oublier les années de sang et de larmes des années 1990 après la mort et la décapitation quotidienne de centaines de personnes", a-t-elle ajouté.
Le pays avait sombré dans le chaos en 1992 après l'annulation par le gouvernement du second tour des élections législatives que les islamistes du Front islamique du salut (FIS) étaient sur le point de remporter. Selon des estimations indépendantes, 200.000 personnes avaient trouvé la mort dans les violences qui ont suivi cette décision.
"Il n'y a pas assez de cercueils", avaient alors l'habitude de dire les Algériens.
Bien qu'ayant considérablement diminué en nombre,les attentats menés par des insurgés liés à Al Qaïda se sont poursuivis ces dernières années. Le retour d'une certaine stabilité a toutefois permis aux Algériens de prendre conscience de leur niveau de vie et de leur mécontentement grandissant.
A l'image de la jeunesse tunisienne et égyptienne, ils dénoncent le chômage, la hausse des prix des produits alimentaires, la corruption, et se demandent pourquoi ils n'ont tiré aucun profit des milliards de dollars des ressources pétrolières et gazières du pays.
Afin d'apaiser la colère des manifestants et prévenir tout risque de scénario "à la tunisienne et à l'égyptienne", le président Abdelaziz Bouteflika a promis la semaine dernière de lever l'état d'urgence et a ordonné à son gouvernement d'adopter des mesures favorables à la création d'emplois.
"Nous défilerons parce que c'est notre droit de manifester pacifiquement et c'est au gouvernement de nous protéger", a déclaré Rachid Malaoui, responsable du Syndicat autonome des travailleurs de la fonction publique.
Le 22 janvier dernier, une manifestation non autorisée organisée par le parti Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) n'était parvenue à rassembler qu'une poignée d'Algériens sur la place du 1er mai, au centre de la capitale, en raison d'un déploiement important des forces antiémeutes et du peu d'intérêt de la population.
"Nous ne devons jamais oublier qu'il n'y a pas une seule famille algérienne qui n'ait pas été touchée par le chagrin ces 20 dernières années", a souligné l'avocat et militant des droits de l'homme, Mokrane Ait Larbi, dans le quotidien El Watan.
"Nous ferons tout notre possible pour faciliter un changement pacifique et éviter les bains de sang", a-t-il ajouté.
Reflétant l'opinion publique, les islamistes ont fait savoir qu'ils ne participeraient pas au rassemblement de demain.


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