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«Nous aiderons la Tunisie dans sa transition démocratique» - «Nous allons augmenter les aides pour la Tunisie: 258 millions d'euros d'ici 2013, et déblocage immédiat de 17 millions d'euros» Partenariat Tunisie – Union Européenne - Catherine Ashton, 1ère
Un mois, jour pour jour, après la chute de l'ancien régime, Catherine Ashton, 1ère vice présidente de la Commission Européenne et Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité est à Tunis pour y rencontrer les responsables et ministres du gouvernement de transition, ainsi que les représentants de la société civile et les activistes des droits de l'Homme dans nos murs. Il a fallu une raison pour la visite d'un responsable aussi haut placé à Tunis. Les raisons, selon cette responsable, sont multiples. Tout d'abord elle se dit heureuse d'être à Tunis, elle y est pour « exprimer son soutien aux aspirations du peuple tunisien pour l'établissement des fondements d'un pays démocratique ». Catherine Ashton a déclaré avoir tenu des « réunions fructueuses avec les membres du gouvernement ainsi qu'avec les représentants de la société civile que j'ai encouragé à continuer à travailler ensemble ». Les parties que Mme Ashton avait mentionnées sont les associations activistes dans le domaine des droits de l'Homme, et les réunions se sont déroulées au siège de la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme. Des parties que la vice présidente de la Commission Européenne trouve « indispensables pour l'épanouissement de la démocratie et que l'UE pourrait aider ». Présentant l'Union Européenne comme « l'allié principal de la Tunisie », Mme Ashton n'a pas eu de problèmes pour annoncer la totale adhésion des 27 dans l'effort pour aider la Tunisie à court et à moyen termes. Les champs d'intervention de l'UE en Tunisie devraient être multiples, mais les questions les plus urgentes ont été traitées. « Nous voulons aider dans la bonne marche du processus d'ouverture politique, et notre attention est spécialement portée à la réussite des élections. Ainsi, l'UE a décidé de débloquer 258 millions d'euros pour le soutien du développement économique et social d'ici l'an 2013. Immédiatement un montant de 17 millions d'euros sera débloqué. Comme j'ai engagé des discussions avec la BEI (Banque Européenne d'Investissement), pour mettre l'accent sur la Tunisie dans les périodes à venir, ainsi que pour la consécration d'un 1 milliard d'euros ». Un montant qui devra aller pour la promotion des PME (Petites et Moyennes Entreprises), et l'infrastructure ». C'est ainsi tout un programme que l'UE semble avoir arrêté au profit de la Tunisie, mais qui semble être assujetti à une condition « nous voudrions assister et contribuer à une ouverture politique, comme nous aiderons à une transition démocratique, et ce qui suivra sera notre engagement à l'échelle économique et sociale ». Pour l'atteinte de ces objectifs, il s'agit, selon Catherine Ashton d'une contribution de la société civile tunisienne et surtout d'un gouvernement démocratiquement élu. Pour ce qui est du développement régional, la représentante de l'UE a exprimé le soutien des 27 au développement les plus défavorisée en Tunisie, un sujet « qui sera traité avec plus de détails lors de notre participation à la conférence internationale qui aura lieu à Tunis à la fin du mois de mars prochain ». Concernant les pourparlers sur le Statut Avancé devant être accordé à la Tunisie, et que seules des reproches concernant les Droits de l'Homme les handicapés, Mme Ashton a précisé que « ces négociations seront entamées avec le nouveau gouvernement. Nous avons pris toutes les dispositions pour essayer d'augmenter et de valoriser nos aides à la Tunisie ». Selon elle quelque chose est sûre « l'avenir de la Tunisie est entre les mains des Tunisiens. Ma tâche consiste dans la proposition de tous les moyens d'assistance dont la Tunisie a besoin et c'est pour cela que je suis parmi vous ici aujourd'hui. Ce qui est un privilège pour moi». Outre que le fait de détailler les différentes formes d'aide pour l'organisation des élections, notamment l'expertise, les experts et observateurs qui seront sur place ainsi que les ressources possibles pour le soutien des organisations de la société civile, Mme Ashton a précisé que rien de tout cela n'a été imposé par l'UE, mais que « tout cela vient suite aux demandes des responsables tunisiens ». Interrogée par Le Temps sur la disposition de l'UE à aider la Tunisie et si cette aide comprendra un encouragement des entreprises européennes et ses différentes institutions à faciliter le transfert technologique, Mme Ashton a jugé la question de transfert technologique intéressante pour l'avenir de la coopération tuniso-européenne. « Car, mis à part le côté de la collaboration et la croissance industrielle observée en Tunisie, nous pourrions voir encore plus loin et dans de nouveaux secteurs, tels que celui de l'Energie. L'un des plus importants volets de ces aptitudes européennes d'épauler l'économie tunisienne, et d'encourager la collaboration industrielle et notamment le secteur privé tunisien qui devrait être capable de répondre à la demande d'emploi pour les jeunes, notamment ceux diplômés du supérieur. Et je pense que cette tâche sera encore plus facilitée si nous sommes dans la capacité d'attirer encore plus d'entreprises européennes à venir s'installer en Tunisie».