Quelle surprise pour moi en tant que lecteur fidèle de votre journal (avec encore plus d'intérêt depuis le 14 janvier 2011) de lire votre phrase : « Sarkozy est bien capable de convaincre Madame Merkel quant à l'imminence d'un statut avancé au sein de l'Union Européenne ». Pourquoi ma surprise ?
1. Oui, l'Allemagne a beaucoup hésité pendant les dernières années non seulement quant aux visites de haut niveau en Tunisie mais, et c'est vrai, aussi moi personnellement, de même à donner l'accord pour l'octroi du fameux « statut avancé » à la Tunisie – à une Tunisie où les droits de l'Homme, sous l'ancien régime dictatorial autocrate n'étaient que peu respectés, comme je l'avais toujours expliqué à nos interlocuteurs officiels de notre cher pays hôte. Bonne raison ou non d'avoir hésité ( ?), je laisse vos lecteurs en juger. 2. Mais Non, il n'y a aucune raison d'être obligé de convaincre la Chancelière allemande (ni moi d'ailleurs) après le 14 janvier 2011 quant à l'imminence de ce statut avancé pour la Tunisie. Evidemment, vous n'avez pas pu vous informer ou suivre de près, après notre communiqué de presse transmis à toutes les rédactions de presse le 11 février, la visite (la première depuis cinq ans !) du ministre fédéral des Affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, le 12 janvier 2011 à Tunis y compris le point de presse avec le Premier ministre. Car, depuis cette date (je répète : en fait depuis le 14 janvier 2011) il est clair pour tout le monde, qu'à travers des vrais changements en Tunisie en matière de libertés, de droit et de démocratie, le chemin pour ce statut me semble, maintenant, grand ouvert. Au cas où cette bonne voie soit poursuivie, et sur cela je suis actuellement très optimiste, l'Allemagne est par conséquent prête à serrer davantage les liens amicaux entre non seulement nos deux peuples mais aussi entre les gouvernements de nos deux pays, notamment après les élections « libres et loyales » qui seront organisées prochainement! Dans ce sens d'une vraie amitié où les amis se disent (et se disaient toujours !) la vérité, je vous prie de recevoir mes salutations distinguées. Je vous serais reconnaissant de faire connaître notre opinion à vos lecteurs.