Par Foued Bouslama - Ces derniers temps on est bombardé d'informations sur toutes sortes de sujets autour de la Révolution avec des analystes qui exposent toutes sortes d'argumentations dont la véracité de certains est pour la moins douteuse. Il est certain que la crise de confiance dans les médias se fait sentir. Les critiques sont multiples et les présentateurs de certaines émissions sont devenus un grand danger pour la démocratie et la vérité et il n'y a rien à concerner à dire sur leur patriotisme. En revanche avec toutes les réserves que l'on peut effectivement faire sur la forme des émissions les questions manipulatrices qui font les réponses d'une voix dramatisant l'état des lieux déjà moroses ressemble à quelque chose du style la défense du veuve et de l'orphelin. L'autre problème c'est que quelques analystes rendent toute action politique vaine et dérisoire puisque par définition elle est imparfaite et ne peut satisfaire tout le monde. En fait, ces médias favorisent ceux qui ont fait les frais ou qui prétendent être les plus forts. Ainsi ils décident de ce qui est bien et de ce qui est mal et nous obligent jonglant sur l'émotion à adopter tout simplement leur point de vue. Or ce n'est point parce qu'il exprime son opinion que les journalistes sont libres et indépendants et on ne doit pas nier l'influence et les pressions politiques qui les entourent. Nous constatons que certains appels surviennent après des campagnes médiatiques d'une telle violence pour se lancer en justiciers dans une véritable chasse à l'homme à travers des révélations scandaleuses traitant des sujets avec partialités méconnaissance ou délectation. Or, les médias sont astreints à une obligation d'éthique qui exige un traitement plus déontologique de ces affaires et non des attaques et des visions étriquées de certains qui ne reflètent pas pour autant la vérité unique et absolue tombant ainsi dans une véritable chasse aux sorcières. Les nouveaux justiciers se taisaient eux aussi. Ces mêmes personnes sous prétexte d'avoir repris la voix du peuple se veulent porteurs des valeurs de vérité ont plongé dans l'impartialité avec des propos indélicats, du culte de la division, des accusations et des observations désobligeantes envers certains cadres honnêtes et utilisent l'histoire comme un instrument de surenchère dans le cadre d'un large processus de réformes et de nombreuses manipulations de déstabilisation signalée autour d'une montée de violence et en dépit de l'engagement du gouvernement provisoire avec des défis énormes. Ils oublient que l'insécurité causée par les conflits qu'ils alimentent pourraient mener l'état à recadrer les activités politiques. Aujourd'hui, nous respirons un air de liberté, une brise douce de renaissance d'une identité. Nos chaînes de télé et nos radios ainsi que les journaux se libèrent et se débarrassent du joug de la censure. Or, les procès d'intention, les règlements de compte corporatrices détournent la Révolution de l'un de ses objectifs fondamentaux : l'union nationale, mais dans la diversité. Bouazizi ne s'est pas sacrifié pour que des intérêts personnels prennent le dessus sur les valeurs de la Révolution.