C'est le titre de la très belle pièce de théâtre de Ezzedine Gannoun qui met en lumière la recherche de la liberté, la quête de l'air frais, le drame de ceux qui en sont privés. C'est, aussi, en football, la réalité. Des présidents de clubs sont otages de leurs publics, de leur argent dépensé, des conflits d'intérêt, et même s'ils ont envie de quitter, ils se sentent "otages" de la "pub" et des caméras qu'ils ont du mal à "oublier" ! Mais le pire, ce sont les joueurs retenus contre leur gré, jamais utilisés et à qui on interdit la liberté. On fait valoir un contrat que le club n'exécute pas puisque le joueur ne joue pas (et souvent il n'est, même pas, payé) mais on refuse, en même temps, de lui octroyer sa liberté. Le cas est plus dramatique pour les jeunes mineurs recrutés souvent dans des conditions dignes d'un film policier, mais qu'on laisse, par la suite, abandonnés. En effet, si on fait un "appel à témoins", les cas racontés ne seront pas loin des otages en semblant de liberté. Et si on descend plus bas, on retrouvera des entraîneurs de jeunes qui tiennent en otage (ou qui sont tenus en otage) par les... familles des jeunes joueurs. En effet, on nous raconte de graves compromissions : le parent qui donne le plus est celui qui voit son enfant jouer souvent et c'est du donnant - donnant ! Le piston en football, c'est une réalité et c'est, finalement , tout le football qui est en otage... On attend vos témoignages !