Le stade de Radès s'apprête à abriter cet après-midi un deuxième match entrant dans le cadre de la Ligue africaine, celui qui va mettre aux prises l'Espérance de Tunis aux Béninois de l'Astac. Un match qui se déroulera à huis clos. Alors pourquoi Radès et non El Menzah ? C'est que Nabil Maâloul est allé assister au match ayant opposé l'équipe nationale olympique sur cette même pelouse d'El Menzah. Une occasion qui lui a permis de relever l'état lamentable de ladite pelouse. Aussi a-t-il opté pour le stade de Radès. Une trêve remplie tant bien que mal Les «Sang et Or» semblent fin prêts pour ce premier rendez-vous africain, les joueurs rencontrés jeudi au cours du point de presse de leur entraîneur n'ont pas manqué de le confirmer. Reste à savoir si l'absence de compétition officielle ne risque-t-elle pas de pénaliser le groupe an niveau du rythme notamment. Toujours est-il que les six tests amicaux disputés tout au long de la longue trêve ont permis aux joueurs de rester un tant soit peu compétitifs. La préparation aurait pu être plus complète si le staff technique avait pu disposer de la totalité de son effectif pendant cette longue période. Il fallait néanmoins donner la priorité à l'intérêt national, ce qui fut fait très sportivement du reste et la récompense a été au rendez-vous avec ce titre africain enlevé au Soudan. La meilleure équipe possible Il n'empêche. La dernière semaine de la préparation a vu le staff technique récupérer et les joueurs internationaux et ceux jusque là indisponibles pour différentes raisons. Sans oublier que le fax de la CAF faisant état de la qualification de Korbi et Traoui a balayé d'un coup les préoccupations de Nabil Maâloul quant à la composition du compartiment de l'entrejeu de l'équipe. A bien regarder la formation rentrante, plus de place au doute, les plus en forme seront au rendez-vous et une confirmation : la confiance placée dans le jeune Driss Mhirsi et en Banana qui seront alignés, le premier aux côtés de Dramane Traoré dont on attend qu'il soit à la hauteur de la réputation qu'il s'est forgée lors de son passage au Club Africain et le second aux côtés de Hichri. Pour une avance bien sécurisante De leur adversaire de ce premier tour, les « Sang et Or» ne connaissent absolument rien. Cela ne leur arrive pas pour la première fois dans la mesure où ils ont vécu semblable situation à semblable parcours de l'édition de 2010 avec le représentant du football du Sierra Leone puis au tour suivant avec celui du Burkina Faso. Il ne reste donc plus aux joueurs qu'à imposer des qualités qui ne sont guère négligeables et un fond de jeu appréciable leur permettant de s'assurer une victoire plus que sécurisante. Car comme l'a si bien dit Nabil Maâloul jeudi dernier, il faut s'attendre à toutes les éventualités dans quinze jours à Cotonou. Alors il faut bien anticiper. Formation rentrante Ben Chérifia – Afful – Chémmam – Hicheri – Banana – Korbi – Traoui – Darragi - Msakni - Mhirsi – Traoré Rafik BEN ARFA
Walid Hicheri : «Surtout ne pas mésestimer l'adversaire» Il va disputer sa seconde ligue africaine des clubs champions avec l'Espérance. Même s'il a pris le train en marche sachant qu'il a atterri au Parc B durant le mercato d'hiver de l'année dernière. Walid Hicheri a, néanmoins, effectué un parcours honorable malheureusement marquée par une fin à laquelle peu de personnes s'attendaient. En tous les cas l'axial de l'Espérance est plus que persuadé que, cette fois-ci, son équipe ira au bout de l'attente de ses supporters. Le Temps : Quels souvenirs gardes-tu de la dernière édition de la Ligue africaine ? Hicheri : De très bons et de bien mauvais souvenirs. Les meilleurs moments sont parmi ceux qui ont permis à l'Espérance de sauter avec succès tous les obstacles menant à la finale. Et un très mauvais moment, celui de la finale aller à Lubumbashi que je qualifie de tragi-comique. A partir de là, j'ai compris que l'Espérance ne gagnera pas le championnat d'Afrique. Te revoilà sur le point de disputer une autre édition, comment l'Espérance va-t-elle l'aborder ? Avec la ferme intention de faire non seulement aussi bien que l'année dernière mais mieux, pourquoi pas. ? Je pense que nous avons les moyens d'aller au bout de l'attente de toute la famille espérantiste. Nous n'en sommes pas là dans la mesure où l'Espérance s'apprête à disputer son premier match de l'actuelle édition. Les conditions qui ont prévalu ont-elles permis à l'équipe de préparer convenablement ce premier rendez-vous ? Je pense que nous avons bien rempli la trêve imposée à la compétition. Le groupe s'est entraîné d'une manière régulière tout en disputant plusieurs tests amicaux, tests utiles pour pallier au manque de compétition officielle. As –tu une idée sur l'adversaire de l'Espérance ? Alors là, aucune idée. Je me méfie personnellement de ce genre d'adversaire dont on ne connait rien ou presque. J'ai su que l'équipe béninoise n'a jamais passé le tour éliminatoire de l'épreuve, cela ne veut pas dire que nous n'allons pas rencontrer de difficultés pour gagner. Je dirais plutôt qu'il ne faut pas mésestimer l'adversaire d'autant plus qu'il n'y a plus d'équipes faciles en Afrique. J'ai eu à le vérifier de nouveau au cours du dernier CHAN. N'y a-t-il pas crainte de baisse de rythme en cours de match et de manque de compétitivité pour les raisons que tout un chacun connait ? Je ne pense pas. Tous les joueurs sont au point à partir du moment où toutes les dispositions aussi bien physiques qu'athlétiques ont été programmées tout au long de la préparation pour justement pallier au manque de compétition officielle.