Le Temps-Agences - Les manifestants de l'Université à Sanaa se disaient hier plus que jamais déterminés à maintenir leur sit-in en dépit de la répression sanglante de leur mouvement qui a fait 52 morts vendredi. "Nous ne lâcherons pas jusqu'à la chute du boucher", le président Ali Abdallah Saleh, ont scandé les manifestants qui ont reçu le renfort de milliers d'enseignants et d'enseignantes de la capitale, venus les rejoindre. "Nous ne quitterons la place qu'après le départ de Saleh et de ses fils", qui tiennent et dirigeant l'essentiel de l'appareil de sécurité du régime, ont aussi crié les manifestants. Les tirs attribués par les manifestants aux partisans du régime ont fait 52 morts ce qui fait de la journée de vendredi la plus sanglante depuis le début de la contestation du président Saleh, fin janvier. "Le bilan s'élève maintenant à 52 morts et 126 blessés, après le décès de plusieurs personnes atteintes par balles", a indiqué un des médecins de l'hôpital de fortune installé près du lieu du sit-in. Le dernier bilan de ces tirs, les plus meurtriers depuis le début de la contestation du régime fin janvier, communiqué vendredi soir de sources médicales, faisait état de 46 tués et de dizaines de blessés. Des renforts de police ont été déployés sur place hier.