En intervenant militairement en Libye pour soutenir la rébellion contre le régime de Khadhafi, l'Occident aurait cherché, uniquement, à reprendre et à récupérer l'initiative historique dans la conduite des affaires du monde ,qu'il avait perdue en voyant, passivement, et même avec une certaine réticence, s'accomplir, sans lui, les révolutions tunisiennes et égyptiennes, estimaient certains participants à la Conférence qui soutiennent absolument le changement démocratique en Libye. Le monde, un moment, désoccidentalisé, comme nous l'avait dit, il y a quelque semaines, un spécialiste français, en sciences politiques, a été, vite, réoccidentalisé, par l'intervention militaire occidentale en Libye. Résumant l'affaire, un conférencier a souligné que ce qu'on peut dire avec une certaine certitude, après les atermoiements de l'Occident devant les révolutions tunisienne et égyptienne et son ‘'indifférence'' actuelle face à d'autres mouvements de contestation dans les pays arabes et africains, est que la résolution du Conseil de sécurité autorisant la protection des civils libyens, par la force, pêche par son ambiguité.