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Le conflit libyen: Cherchez le mot de l'énigme!
Publié dans L'expert le 15 - 04 - 2011

Le général américain Carter Ham, Commandant des forces américaines pour l'Afrique, a fait part de son scepticisme quant à la capacité des insurgés en Libye à parvenir à lancer un assaut sur Tripoli pour renverser le Colonel Kaddafi. Ce sentiment commence à être partagé par certains responsables du Conseil national de transition, organe regroupant la rébellion. Ces responsables tentent d'alerter les Occidentaux sur la précarité de la situation au plan militaire. Il n'échappe, en effet, à personne que les forces en présence sont disproportionnées l'une par rapport à l'autre. Des tanks et des blindés, des soldats aguerris à majorité de mercenaires qui ont guerroyé sur les champs de bataille d'Afrique, d'une part, de pauvres hères néophytes dans l'art de la guerre, mal dirigés par des supérieurs eux-mêmes dépassés par les enjeux, et pauvrement armés, d'autre part. La foi, quoi que l'on dise, ne suffit pas à rétablir l'équilibre de la balance.
Cela, tout le monde le savait dès les premières étincelles de l'insurrection. Le recours au Conseil de sécurité des Nations unies était biaisé dès le départ. La France, sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy et la Grande-Bretagne, conduite par David Cameron, ont tout fait pour sauter le piège. Quel piège? Celui de réduire les effets de la résolution à la seule couverture aérienne de l'espace aérien libyen. Nombre de gens en Tunisie et ailleurs, n'ont pas manqué, d'ailleurs d'afficher leur surprise à ce sujet. Soit! Les avions de Kaddafi sont cloués au sol. Mais que pourront faire les insurgés devant les forces blindées et les canons de l'armée libyenne? Question d'une innocence désarmante! Les faits n'ont pas tardé à corroborer le triste constat. Après une série fulgurante de succès, les insurgés durent souffrir le martyre pour grignoter quelques pouces du terrain avant d'en être délogés, la minute suivante. Ce n'est pas tout, car les mercenaires du Colonel s'en sont donné à cœur joie dans leur macabre besogne en canardant à satiété d'obus et de missiles les populations civiles.

Cynismes ou realpolitik
Les arguments affichés par l'Otan (car entretemps il y a eu passation de pouvoir entre les forces armées occidentales et celles de l'Alliance atlantique) ne tiennent pas la route. Tout le monde est convaincu que l'on ne saurait amener le dictateur libyen à composition en se contentant de bloquer son aviation au sol. Il fallait, dès le départ, mentionner dans la résolution onusienne la nécessité de descendre à terre.
Les alliés justifient cette attitude par la crainte d'outrepasser le texte de la résolution onusienne. Etrange! Depuis quand les Etats-Unis appréhendent-ils de transgresser ces résolutions? N'ont-ils pas toujours, publiquement ou tacitement, couvert les violations de ces résolutions par Israël! Et d'ailleurs, en ce moment même, l'Etat hébreu poursuit en toute impunité son occupation de nouvelles portions de la Cisjordanie sans que personne ne lève le doigt dans le camp américain.
L'on en arrive à se poser la question suivante: y a-t-il une part de cynisme dans tout cela et pour quelle raison? Cynisme, c'est peut-être beaucoup dire car la souffrance intolérable subie par le peuple libyen est si grande qu'elle ne peut laisser insensible un quelconque être vivant dans le monde, à part le triste instigateur de cette horrible tragédie, à savoir Kaddafi lui-même.
Donc ne disons pas cynisme! Mais plutôt une démarche inspirée par les exigences de la realpolitik.
En quels termes se pose le problème? De prime abord, ce qui vient à l'esprit, c'est le pétrole, appât majeur dans les rapports Occident-Monde arabe, qui justifie les convoitises les plus délirantes. Kaddafi pèse par le nombre de barils qu'il extraie de ses champs pétroliers. Mais est-ce que cette dernière donne changerait au cas où son régime serait remplacé par un autre démocratique et respectueux des droits de l'Homme? Nous ne le pensons pas: le pétrole resterait la monnaie d'échange par excellence entre l'Occident et la Libye, simplement, pour des raisons de proximité et donc d'acheminement plus rentable que pour d'autres sources. Et puis, si gorgée de pétrole qu'elle soit, la Libye n'occupe qu'un rang relativement modeste, comparée aux mastodontes du Moyen-Orient.

L'enjeu Africom
La deuxième explication est plus plausible. Plus le conflit dur et plus la déconstruction du pays s'accentue. Et plus donc la reconstruction après guerre devient juteuse. Un conflit d'une durée de un à deux mois est moins alléchant qu'un autre qui s'étire sur une longue période. Les Etats-Unis qui s'en lèchent déjà les babines escomptent à ce jour quelque 200 milliards de dollars comme dividendes. Ce qui renfloueraient grassement les tiroirs-caisses de l'Etat et permettrait de donner le coup de grâce au problème du chômage. Et cela est bon, très bon, en prévision de l'élection présidentielle à laquelle Obama se prépare d'ores et déjà.
Mais il y a un troisième facteur qui explique la valse-hésitation des Etats Unis dans cette affaire et qui induit en eux la volonté de laisser le conflit s'enliser dans la durée et dans l'horreur. Washington nourrit le projet d'implanter, via l'Africom, une base surpuissante dont les projecteurs balaieraient, à partir du sud libyen, toute l'Afrique saharienne, aussi bien dans ses rives nord que dans son flanc sud. Elle pourrait mener ainsi une traque échevelée d'Al-Qaïda dans le Maghreb islamique (Aqmi). Pour mener à bien ce projet ambitieux, il lui faut le consentement du peuple libyen, par le truchement de son CNT. Or, cet agrément est difficile à obtenir. Pas un seul des insurgés n'y consentirait car ce serait entériner une présence étrangère sur le sol national et, qui plus, est difficile à éradiquer ultérieurement.
C'est pour cela que, selon certains commentateurs, Obama ou plutôt le Pentagone, redoutant une fin de non-recevoir concernant l'Africom, se fait désirer quant à une contribution plus positive et plus opérante sur le champ terrestre du conflit.
Enfin, les experts militaires tablent sur une dernière hypothèse de travail: Kaddafi serait privé, à court ou à moyen terme, de carburant si l'on détruisait toutes les plateformes pétrolières du pays… Tous ses blindés et sa logistique de transport seront annihilés. Et il ne pourra plus se déplacer d'un pouce. Autant dire qu'il serait réduit à l'impuissance totale!
Où est le mot de l'énigme dans tout cela? On en donne sa langue au chat!


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