Depuis une vingtaine de jours voire plus, les ordures ne sont plus enlevées par les préposés municipaux. En pleine rue de Marseille, ou à la rue Ibn Khaldoun et les rues avoisinantes les sachets poubelles pleins à craquer ne cessent de s'amonceler avec tous les désagréments qui s'en suivent aussi bien pour les citadins que pour les passants dont des touristes qui viennent visiter la Tunisie et admirer ses sites. Les odeurs nauséabondes qui empestent la ville et ses environs, ont remplacé les odeurs du jasmin et des fleurs d'oranger ou celles des acacias et des roses qui ornent d'habitude les étalages des fleuristes, tout le long de l'avenue Bourguiba. C'est la grève nous dit-on. Celle-ci est autant légitime qu'elle doit inciter les responsables à prendre les résolutions qui s'imposent. Les responsables en l'occurrence ce sont les municipaux mais ces derniers sont quasi inexistants. Il faut donc qu'il y ait une restructuration des collectivités locales afin de pouvoir résoudre les problèmes qui relèvent de leur compétence. La municipalité est parmi les collectivités locales qui gèrent en quelque sorte la vie du citoyen au quotidien. Il est impératif qu'elle recouvre sa structure et sa personnalité afin de venir au secours du contribuable en lui procurant les moyens lui permettant de jouir de ses droits à la vie, à la liberté et à la santé. Le citoyen c'est aussi l'ouvrier qui est au service de la municipalité et par là-même de son semblable. Il faut qu'il soit traité dignement, lui qui à la sueur de son front. 140 dinars par mois ne peut permettre en aucun cas à quelqu'un de vivre dignement. Alors, il faut cesser de tergiverser et prendre des résolutions objectives qui, permettent de résoudre un problème qui risque de perdurer. En attendant, la levée des ordures peut être prise en charge par les militaires, comme ce fut toujours le cas en Europe à chaque fois qu'il y a grève des éboueurs. Dans certains quartiers les commerçants se sont eux mêmes chargés de cette tâche en se cotisant pour payer des camions et des convoyeurs. Cela éviterait bien des problèmes de santé qui pourraient empirer si la situation perdurait encore. Vivement que la capitale reprenne les odeurs du jasmin et les multiples couleurs des roses et des fleurs.