Hier matin à Kasserine, on signalait l'évasion de plus de huit cents détenus de la prison locale après le déclenchement d'un incendie dans l'aile des femmes, selon le correspondant de la radio Express FM. Selon les premières données, un mouvement de panique s'est emparé des prisonniers suite à la mise à feu des sommiers et des matelas dans le pavillon réservé aux femmes suivi d'un autre chez les hommes, ce qui a poussé des unités de l'armée à intervenir et à ouvrir les portes de la prison en vue de protéger et les détenus et les gardiens A l'origine de ce mouvement, toujours selon la même radio, il semble que les prisonniers aient été dépités par leurs conditions de détention alors qu'ils voyaient l'état d'Imed Trabelsi, tiré à quatre épingles. Ces mêmes détenus, dont un bon nombre est constitué par ceux qui avaient réintégré les geôles, espéraient bénéficier de la promesse de revoir leurs conditions avant de bénéficier d'une éventuelle grâce. En vain, alors que d'autres, condamnés pour corruption, ont été graciés. Express FM précise encore que les prisonniers restés dans les geôles sont ceux qui n'ont plus que quelques semaines à purger ou ceux parmi les Kasserinois ayant de lourdes peines à passer encore pour des crimes de meurtres, notamment, et qui avaient peur d'être lynchés par les membres des familles des victimes. Par ailleurs, une source appartenant à la Direction Générale des prisons a fait savoir qu'un incendie a été déclenché hier, à la prison de Gafsa. Aucune perte humaine n'a été constatée, certes, mais pas moins de 298 prisonniers ont profité de l'occasion pour prendre la poudre d'escampette. Parmi eux quelques uns ont décidé de faire le come-back, de leur propre gré. On apprend également que cet incident faisait suite à une grève de la faim de deux jours de la part des prisonniers. Quoi qu'il en soit, la Direction Générale des prisons a ouvert une enquête pour délimiter les responsabilités tout en appelant les fuyards à y retourner