Cette année, les vacances d'hiver coïncident avec la fête de l'Aïd qui elle même coïncide avec le Nouvel An. Pour les étudiants, du moins la majorité, tout cela coïncide avec la période de révision et mène à un mélange exclusif de « méchoui party », de soirée réveillon et de tonnes de cours à revoir ! Entre le saint Sylvestre, le barbecue et le plongeon au sein de la révision, les étudiants ne savent plus à quel saint se vouer ! La période de révision préalablement amputée d'une semaine, se réduit aux deux semaines de vacances d'hiver pour préparer les examens de la première quinzaine de Janvier. La pression et le temps limité poussent alors les étudiants à mettre les bouchées doubles pour accélérer le travail. Mais cet élan se trouve vite freiné par la combinaison réveillon- Aïd, les fêtes idéales pour ne pas travailler et profiter du bon temps avec les amis et la famille ! Les étudiants se trouvent confrontés à un dilemme : sacrifier l'un des programmes ou bien organiser le tout ? A vrai dire, l'une et l'autre option sont difficiles. En circonstance normale, les étudiants ont déjà du mal à gérer leur planning de travail : partagés entre le désir de flâner et le devoir de travailler, ils jonglent avec les heures et les jours de repos. Et si jamais ils ne se sentent pas d'attaque, ils font appel aux vitamines , aux boosters, et même à certaines boissons énergétiques pour réveiller le corps et l'esprit. Il y a même des gélules de phytothérapie qui améliorent, semble -t- il la concentration et la mémoire, des compléments de magnésium et de calcium.
Stress Plus les jours défilent, plus le stress augmente et plus la caféine et la nicotine se font présentes. En effet, la période de révision est synonyme de dur labeur, de course contre la montre et de nuit blanche. Avec les fêtes, le temps devient plus serré puisqu'il faut sacrifier au minimum deux jours pour célébrer ce double événement. Minimum par ce qu'avec les lendemains de fête difficiles et les gueules de bois, il faut compter un autre jour perdu. Sans oublier les étudiants qui habitent à Gabès ou à Djerba, s'ils choisissent de fêter l'Aïd et le réveillon en famille, ils devront rentrer à Tunis la veille des examens. Avec tous les trajets qu'il faut faire , ce n'est pas évident. En général, les étudiants se permettent de fêter le réveillon, car il se présente comme un moment de répit après une longue période de travail et de sérieux, mais cette année, face à l'Aïd, il sera probablement délaissé. Pour tous ces inconvénients, certains étudiants renonceront à assister au jour de l'Aïd et privilégieront la révision, d'autres vont sacrifier leur soirée réveillon pour profiter pleinement de l'Aïd. Bien sûr il y a des étudiants qui s'accorderont les deux fêtes : les côtelettes le samedi et les amuse-gueules le dimanche. Ce n'est pas facile de se refuser un week-end festoyant.
Assemblage Vu de l'extérieur, cet assemblage de fête semble sympathique, mais en réalité ce n'est pas aussi gai. La détente et la légèreté qui caractérisent la fête sont remplacées par le stress et le « mea culpa » qui accompagnent la période pré examen. Chaque étudiant, selon ses priorités, s'adaptera à la situation. Reste à espérer, qu'après avoir bien mangé les blanquettes d'agneau et bien goûté aux petits gâteaux du réveillon, les étudiants ne se mordront pas les doigts en regrettant le week-end perdu.