Les graves remous secouant les assises de la citadelle menzelienne tombent dans un moment très délicat de la vie du club luttant avec l'énergie du désespoir pour se dépêtrer de la nasse du bas du tableau et sauvegarder son appartenance à l'élite. Maintenant que la compétition a atteint son dernier virage, pareils soubresauts ne font que compliquer dangereusement la situation déjà peu reluisante de la Zliza notamment avec les démissions en cascade du président, de son SG et le départ probable de l'entraineur. Chronologie des évènements Alors que tout paraissait tranquille en dépit de l'absence du président parti à Dubaï, avec une reprise des entrainements le mercredi sans accrocs, les joueurs sautèrent d'un commun accord la séance matinale du jeudi en guise de protestation pour des arriérés non payés. L'après-midi, ils rallièrent le stade de Bouchemma pour reprendre le travail, accompagnés d'un huissier notaire. Mais Mohamed Snoussi le SG les empêcha leur notifiant ce refus par le biais d'un autre huissier de justice déjà sur place. Au retour de Jeridi les choses eurent l'air de rentrer dans l'ordre surtout après la réunion de 4 heures tenue par ce dernier avec les joueurs le samedi soir. Mais cédons la parole à Mohamed Snoussi pour nous en parler davantage des péripéties ayant précipité cette débandade à Gabès. Mohamed Snoussi (SG): «La confiance ne règne plus » «Les joueurs ont dépassé toutes les bornes. Suite à leur débrayage, nous avons tenu avec eux une réunion au retour du président de Dubaï. Il leur a montré le chèque de 100 mille dinars reçu du complexe chimique avec promesse de payer tout le monde (le salaire du mois de mars et une tranche de la prime de rendement) à la reprise des entrainements lundi. Avec une petite condition : une lettre d'excuse de leur part pour leur débrayage. Au jour j, tout le monde était là (joueurs et staff) mais sans la lettre de repentir. Ils ont refusé en bloc pareille approche jugeant qu'elle était superflue et nullement indiquée en réfutant implicitement le tort qu'ils ont causé au prestige de leurs couleurs. Suffisant pour que tout se précipite avec démission du président et de moi-même du moment que la confiance mutuelle ne règne plus. Quand l'aura et le prestige du club sont mis en jeu, on ne peut tolérer la moindre tergiversation, la moindre concession la dessus. Certes nous concevons que notre situation au classement n'est point reluisante et que nous risquons de rétrograder au palier inférieur suite à ce bras de fer que nous ne pouvons tolérer et encore moins cautionner. Mais ce faisant, nous garderons la tête haute et le respect envers nous-mêmes, envers notre club. Ces principes fondamentaux sont inaliénables quel qu'en soit le prix à payer ». Pour notre part, nous pensons que le moment est vraiment inopportun pour que tout s'écroule de la sorte à quelques petites encablures de la clôture de l'exercice. Certes les chances de maintien des sudistes ne sont pas très grandes mais elles existent bel et bien et pour peu que toutes les parties prenantes mettent la main à la pâte et contribuent avec efficience à assainir la situation au sein du club (moralement et financièrement), l'avenir des Menzeliens ne pourrait être que des plus rassurants. Encore faudrait-il avoir la volonté et surtout l'envie de s'y mettre très rapidement mais ça, c'est une autre paire de manches !