Finalement, l'opposition entre le leader et la lanterne rouge a tourné vraiment court. Il n'a pas fallu guère plus de cinq minutes aux Espérantistes pour prendre l'avantage sur pénalty de Darragi (5') et, le conserver jusqu'au coup de sifflet final. L'Espoir, en revanche, ce n'est pas faute d'avoir essayé d'égaliser, elle a eu l'occasion mais elle l'a ratée (Ben Fredj 10'). En fait , et mis à part ces dix premières minutes, la physionomie du match n'a pas foncièrement changé. Quant à la cinquième minute de la partie, Darragi transforme un pénalty obtenu suite à une faute sur Traoré, on croyait que les espérantistes mieux pourvus en moyens étaient capables à la fois de conserver l'avantage et d'assurer le spectacle. Hélas, il n'en fut rien. En effet, si l'EST a su et pu conserver son mince avantage jusqu'à la fin du match, force est de reconnaitre qu'elle n' a pas présenté le spectacle tant attendu. Certes, l'équipe relève d'une qualification en coupe acquise dans des conditions difficiles, mais il n'en reste pas moins vrai qu'en face de la lanterne rouge, elle aurait pu relever le niveau des débats, tant les débats étaient presque dans un seul sens. En fait, et après l'ouverture du score (5'), le tournant du match s'est situé à la 10ième minute lorsque Ben Fredj rate l'occasion de l'égalisation sur pénalty. Depuis, les visiteurs avec plus de retenue se contentèrent de quelques actions parfois sans réel danger pour l'adversaire. Mhirsi appelé à suppléer Korbi, n'a pas été d'une grande utilité tant il ne savait pas quoi faire sur le terrain, Traoui posté plus prés de sa ligne de défense ne pouvait du reste se libérer au franc soutien de ses camarades de l'avant. De même, la position de Bouazzi, que l'on avait du mal à le situer sur le terrain n'était de nature à saisir le schéma tactique de l'entraineur Maâloul . Forcément le spectacle attendu d'un leader ne pouvait avoir lieu si les acteurs ne sont pas en parfaite symbiose. Restaient alors les quelques exploits individuels d'un Darragi en regain de forme, ou d'un Msekni quand il évolue avec moins de nonchalance. Les choses étant ce qu'elles sont , l'EST s'est contentée durant ce match de gérer au mieux son mince avantage, il est vrai qu'elle ne pouvait totalement ignorer ce qui se passait ailleurs… à la Marsa. A partir de là fallait-il réellement prendre des risques ? Nabil Maâloul, pragmatique, a préféré « un tiens vaudra mieux que deux tu l'auras ». La course pour le titre est bien réelle. Morjène : Le tournant du match, c'étaient les cinq premières minutes… surtout quand après on rate l'occasion d'égaliser sur pénalty. A l'issue d'une partie qui a duré finalement 105 minutes par décision de l'arbitre ( ?), Morjène le coach du club d'Hammam-Sousse n'était pas très satisfait de ses protégés tant il leur reprochait le manque d'agressivité et de cran pour pouvoir venir à bout de leur adversaire, surtout qu'ils avaient eu l'occasion de le faire juste après le but de Darragi. Ayant aligné une formation avec dans l'axe trois défenseurs centraux (Ben Fredj, Néji et Derbali) au détriment d'un entrejeu quelque peu dégarni et en l'absence d'un Jawahary fort utile dans ce contexte pour une meilleure animation offensive , le staff technique ne pouvait ignorer dans ce cas que l'élan offensif de son équipe allait quelque peu être stoppé voire retenu. La preuve en est ! en seconde mi-temps, mis à part le changement de Bahri sorti sur blessure et remplacé par un défenseur Frigui, Dhahri et Mansouri animateurs de couloirs ont relevé successivement Derbali, un défenseur central , et Hasnaoui joueur du milieu blessé également par Mansouri un autre joueur évoluant à l'avant. Donc c'est dire finalement si le coach ne s'est ravisé au cours du match pour revoir son choix tactique du début. Cette situation, qu'on le veuille ou non a crée un moment de flottement dans le comportement de l'équipe, ce qui a nui un tant soit peu sur le rendement collectif du groupe. En effet, l'entrejeu n'ayant pas été très « travailleur » pour cause de lenteur manifeste à la manœuvre (N'est-ce pas Ben Nasr !) , l'attaque n'a pu être bien approvisionnée en bonnes balles pour se montrer plus incisive. De surcroit, les attaquants moins inspirés sûrement n'ont pas exercé le pressing haut pour acculer encore l'adversaire. Bref, faute de coordination et surtout de solution tactique appropriée, l'Espoir a raté de peu à la fois l'égalisation et la possibilité d'améliorer son classement. Il ne peut s'en prendre qu'à lui-même. En aura-t-il d'autres occasions pour se rattraper ? Les prochaines journées seront à ne point douter décisives pour l'Espoir. Sadok SLIMANE.
Les à côtés. -*- Hédi Lahouar, membre fédéral, comme on dit le régional de l'étape, et ancien président de l'ESHS, ne rate pratiquement aucune partie de son ancienne équipe en ce moment. Dimanche, il fut un spectateur très attentif à Bou Ali Lahouar. -*- Les quelques supporters espérantistes présents au stade Bou Ali Lahouar , bien installés en première période dans le même gradin que les supporters locaux , ont préféré en seconde mi-temps changé de place pour éviter les escarmouches , quitte même à avoir le soleil en face. -*- Comme temps additionel, l'arbitre Youssef Sraîri a ajouté en première période cinq minutes et le double (10') en fin de match. La prestation du trio arbitral , contesté avant le match par les dirigeants de l'ESHS, n'a pas été bien appréciée par ces derniers surtout quand il a sorti le carton rouge ( deux en un !) pour expulser en même temps Ben Nasr et Ben Smail. Il faut reconnaitre que ce trio n'a pas brillé par sa parfaite coordination. Très hésitant Srairi n'a pas beaucoup contribué au bon déroulement du match, et dire l'ambiance de fair-play qui réganit entre les deux équipes. SS
Déclarations Nabil Maâloul : « L'essentiel est fait …. » {On savait que le déplacement à Hammam-Sousse ne sera pas de tout repos et que la partie sera difficile. L'équipe adverse se trouve dans une situation difficile qui ne l'autorise plus à perde des points. Donc et en dépit d'une débauche d'énergie mercredi à Monsatir nous avons pris les dispositions pour y faire face. Donc, le but inscrit un peu tôt (selon ?) nous a contraint à agir avec prudence, ceci explique un peu le comportement des joueurs. Cela dit dans l'actuel contexte, l'essentiel pour nous est fait, la victoire et les trois points….] Sofiane Morjène : « Les cinq premières minutes… » { …j'ai beau expliquer aux joueurs que la rigueur sur le terrain doit être effective dés les premières secondes, rien à faire. On prend un but sur une concentration. Même si on avait eu l'occasion de se racheter , on la rate. On a mis en place le dispositif qu'il faut pour ne pas laisser l'initiative à l'EST, mais je constate que certains de mes joueurs n'avaient pas l'esprit sur eux, en plus l'énervement en fin de match n'était pas opportun. Cela dit, je persiste à croire que l'Espoir n'est pas condamné pour autant …]}