ESHS : Les limites de l'effectif CSS : La rapidité du repli Deux éléments se sont conjugués mercredi après-midi à Bizerte pour que le match entre l'équipe locale et l'Espérance de Tunis ne soit pas à la mesure de l'événement. En effet, le vent qui soufflait assez fort a empêché les joueurs des deux équipes de poser leur jeu et l'expulsion de Mohamed Slama à la dixième minute a amené les Cabistes à se replier dans leur zone pour ne réagir vraiment qu'à partir de la 65 ème minute. Il faut ajouter également que la pression était difficile à supporter par les joueurs du CAB placés dans l'obligation de réaliser un second exploit après celui de la journée inaugurale face au Club Africain. Cette obligation de résultat n'a pas manqué de peser sur leur mental. La sortie prématurée de Slama entrait justement dans cet ordre des choses. Quand la percussion fait défaut C'est ainsi que pendant cette période entre la I0 ème et la 65éme minute, nous avons assisté à une rencontre au cours de laquelle les « Sang et Or » attaquaient alors qu'en face l'équipe bizertine, en infériorité numérique, ne faisait que défendre. Une domination que les champions en titre ne sont pas parvenus à concrétiser notamment en première mi-temps malgré les six nettes occasions créees par Msakni ( à deux reprises ), Afful, Chemmam, Ayari et Darragi qui a vu le ballon percuter le poteau droit de Ben Mustapha auteur de trois parades déterminantes. L'Espérance qui évoluait avec deux pivots, trois animateurs et un attaquant constamment soutenu soit par Darrgi soit par Msakni n'a pu profiter de l'avantage du vent. Heureusement que pour son staff technique le contre rapide mené par Ben Salem n'a pu aboutir, Naouara bloquant en deux temps son tir. Encore une fois la percussion a fait défaut et il ne pouvait être autrement en l'absence de joueurs opportunistes en mesure de mettre le cuir dans les filets adverses. Les responsables « sang et or » sont finalement parvenus à dénicher de justesse l'attaquant susceptible d'apporter le plus recherché au niveau de la première ligne. La surprise… Harbaoui En dépit de l'avantage du vent, les Cabistes ont continué à laisser l'initiative à l'Espérance pendant une bonne vingtaine de minutes, le temps de permettre à Darragi de marquer l'unique but du match. Il a fallu l'intégration de Harbaoui aux alentours de la 60ème minute et celle de Jebbari dix minutes plus tard pour voir l'équipe bizertine entrer vraiment dans le match et aller harceler l'arrière-garde espérantiste qui a passé, faut-il le dire, une fin de match assez difficile due en partie au passage de Afful sur le flanc droit de la défense , le Ghanéen ne donnant la pleine mesure de son talent qu'à l'entrejeu. Et c'est Harbaoui le transfuge de l'US Ben Gardane qui va en profiter pour donner le tournis à ce même Afful et même à deux reprises à toute la défense « sang et or » acculant Faouzi Benzarti à injecter Ziad Derbali pour parer à toute mauvaise suprise. D'autant que le match tirait à sa fin. Les supporters cabistes sont certes déçus de cette défaite, mais ils peuvent se réjouir de pouvoir compter sur un attaquant de qualité qui fera souffrir pas mal de défenses, en l'occurrence Hassen Harbaoui. Traoui, la confirmation, Darragi, la classe Pour rester avec le CAB, notons que Ben Mustapha tout comme Sylla restent parmi les principales satisfactions alors que côté espérantiste, elles furent relativement plus nombreuses avec notamment le retour de Darragi qui a retrouvé cette forme qui fait de lui la plaque tournante de l'équipe. Un but synonyme de trois points pris par l'Espérance et deux ballons sur le poteau puis sur la barre transversale. Un véritable spectacle toutes les fois qu'il est en possession du ballon. L'autre satisfaction est venue de Mejdi Troui qui, apparemment, a fini par s'intégrer dans le moule espérantiste. L'ex-sociétaire de l'Etoile a définitivement gagné ses galons de titulaire. Sa convocation en Equipe nationale est le fruit des efforts qu'il n'a cessé de déployer pour retrouver son top niveau. Voilà que c'est fait. Buscher, la récidive Pour terminer, nous nous adressons à l'entraîneur Buscher pour l'inviter à plus de pondération toutes les fois que l'équipe qu'il entraîne affront l'Espérance. Nous respectons les compétences et le professionnalisme du technicien français, nous lui conseillons de faire preuve de self-contrôle dans ses interventions à partir de la ligne de touche. Cela lui éviterait d'éventuelles mauvaises surprises. R.B.A ------------------- ESHS : Les limites de l'effectif Ces dernières saisons, l'ESHS a toujours pris, à domicile, le dessus sur le CSS. Autant dire que dernier n'a jamais gagné à Hammam Sousse. Depuis, mercredi, c'est chose faite puisque les « Noir et Blanc », fut-il par le plus petit score , ont pris leur revanche sur leur vis-à-vis. Victoire « oh combien importante pour donner confiance aux joueurs qui s'engagent sur plusieurs fronts de la compétition » dira Nabil Kouki, l'entraineur-adjoint. Pour autant cette victoire, la première en championnat pour le CSS se rapporte au demeurant à la seconde journée. C'est dire s'il ne faut relativiser en fin de compte les résultats de cette journée d'autant que la trêve qui se présente n'aura pas assurément le même impact pour tous les clubs de la Ligue 1 . C'est dire également « qu'il ne faut pas rougir de cette défaite » dira aussi Laâtiri le coach de l'équipe perdante. Manque d'inspiration des milieux Le fait marquant pour le staff technique de l'ESHS lors de cette rencontre, c'est de toute évidence d'être cueilli à froid dès la 5ème minute qui plus est sur une balle arrêtée. Sa conclusion est que « mes joueurs sont tombés dans le piège ». A l'évidence manque de vigilance, erreurs de placement pour les défenseurs , mauvaise appréciation du gardien ,la faute ne peut qu'être collective à ce niveau –là. Sauf que cet incident ne saurait à lui seul expliquer la défaite de l'équipe. En effet, après ce but « précoce » diront certains, l'ESHS avait tout le temps de se réorganiser et remettre éventuellement les pendules à l'heure. Cela n'était perceptible que vers la seconde période quand le coach se rendit compte que le problème réside en fait au niveau de l'entrejeu . L'observateur aura remarqué que malgré un volume de jeu intéressant développé par les camarades de Ben Frej, ces derniers ne parvenaient à franchir aisément le mur « sfaxien », tant la défense sudiste s'est montrée solidaire et compacte, et pour cause elle avait le temps se replier rapidement tant la lenteur caractérisait la progression de la balle chez les « jaune et noir ». Les hommes du milieu , ce jour-là ont manqué cruellement d'inspiration pour pouvoir se montrer créatifs en variant de combinaisons et de jeu tout au long des quatre vingt cinq minutes restant après le but. Lignes décalées Manquant visiblement de cohésion la balle parvenait difficilement aux attaquants Soltani et Bachouche qui furent obligés de battre retraite pour récupérer le ballon. Il faut reconnaitre que les lignes étaient décalées entre elles pour espérer une plus meilleure circulation de balle. Le problème, c'est que le mal étant identifié, le staff technique , compte tenu d'un effectif « fort limité », ne peut apporter la solution idoine. Est-il , dés lors, obligé de procéder avec les moyens de bord ? Avec toute la bonne volonté, Laâtiri, en incorporant Mhadhebi plus offensif à la place de Hasnaoui, milieu défensif, espérait donner plus de profondeur au jeu de son groupe, hélas ! Ce n'était pas suffisant devant une équipe du CSS bien regroupée en défense. Aussi, cette trêve sera-t-elle l'occasion propice pour que dirigeants et staff technique apportent la réponse nécessaire quant à l'aspect à la fois qualitatif et quantitatif de l'effectif ? Sadok BEN SLIMANE ------------------- CSS : La rapidité du repli En faisant preuve de beaucoup d'opportunisme dès l'entame du match, le CSS a laissé entrevoir quelques signes quant à sa bonne santé voire à sa compétitivité. Jouer sur plusieurs fronts exige de la part du groupe non seulement de la fraicheur physique mais également une disponibilité mentale , garante celle-ci d'une bonne régularité dans le rendement. Entre le CSS opérant en compétition arabe et continentale et celui qui évolue sur le plan local, la différence est parfois perceptible. Face à l'ESHS, le Club Sfaxien , même si sa prestation ne vaut pas celle devant l'équipe angolaise, s'est montré plus tôt réaliste en profitant de la moindre faute de l'adversaire pour s'adjuger l'avantage à son compte. Mieux, le CSS a joué intelligemment mercredi , en cherchant non en prenant des risques à l'avant mais plutôt en gênant la manœuvre de locaux par un pressing haut qui amena les coéquipiers de Bayoudh à évoluer constamment à 25 mètres de celui-ci. Ceci a eu pour conséquence de limiter le « degré de nocivité » (sur le terrain) de l'entrejeu adverse. Ben Nasr, sauf sur une ou deux balles arrêtées n'a pas eu l'entière liberté d'agir. Mieux encore, en procédant ainsi avec un déplacement en bloc , le repli sfaxien s'opérait avec rapidité ce qui n'a pas manqué non plus de limiter les attaques locales. Ceci explique cela, l'ESHS a peu d'occasions pour se trouver face à Khalloufi. C'était du reste suffisant pour que le CSS puisse emporter cette victoire bonne pour le moral.