L'activité touristique en Tunisie continue sa descente infernale aux enfers. Après cinq mois d'activité, une baisse de 41,7% des entrées des non résidents a été enregistrée contre 41,8% enregistrés un mois auparavant. Une infime amélioration, qui ne mérite pas vraiment le détour. Néanmoins, les professionnels du secteur et les métiers auxiliaires qui vivent du tourisme, soupirent et retrouvent la vie avec une lueur d'espoir. Et comme dit le dicton l'espoir fait vivre. D'ailleurs, hôteliers, agences de voyages, ministère du Tourisme et autres sont loin de jeter les armes et espèrent quand même sauver un tant soit peu la saison estivale. Aujourd'hui, les touristes se font rares dans les zones touristiques, des zones qui devraient à pareille époque pullulant de touristes affluant de toutes parts pour profiter des plages et du soleil tunisiens. Les amis de la Tunisie, se détournent-ils pays du jasmin ? En effet, et d'après le baromètre mensuel publié par l'Office National du Tourisme Tunisien (ONTT), les marchés traditionnels ont accusé une baisse abyssale sur la Tunisie. Une baisse de 53,5% a été enregistrée pour les entrées des Européens. Les entrées des Français, des Allemands, des Anglais et des Italiens ont respectivement accusé une baisse de 51,3%, de 61,1%, de 43,6% et de 60,6% et ce au terme du mois de mai de l'année en cours. Le marché maghrébin ne fait pas mieux. Avec 43,8% de baisse, la guerre en Libye continue d'alourdir la facture. Hormis, les Marocains dont les entrées ont enregistré une croissance de 6,9%, les autres marchés du Maghreb poursuivent leur décadence. Même les Algériens, boudent la destination Tunisie. Ainsi et à la lecture des statistiques publiées par l'ONTT, les choses ne semble pas s'améliorer pour le secteur employant 400.000 personnes et 2000 travailleurs auxiliaires. Entre temps, les campagnes de promotion et les efforts déployés par la société civile et l'administration pour secourir les plaies du secteur et sauver la saison estivale, se poursuivent. A priori, le tourisme local qui est appelé à sauver la mise ne plaît pas beaucoup aux hôteliers. Certains professionnels, se plaignent déjà du manque de civisme de certains clients tunisiens. Mais d'un autre côté, les Tunisiens ne sont pas très bien servi par leurs compatriotes et ressentent une certaine inégalité dans le traitement. Quoi qu'il en soit c'est le tourisme local qui sauvera les meubles et comblera certainement la perte des hôteliers et professionnels du métier.