Le marathon s'est poursuivi hier (mercredi 15 juin) pour la 5è journée avec au programme d'autres épreuves affrontées par les candidats des différentes sections. Cette journée a été consacrée à l'épreuve de français pour la section Lettres, la gestion pour la section Economie-Gestion. Les candidats des Sciences mathématiques, expérimentales et techniques ont subi l'épreuve d'informatique. Pour ces derniers, l'épreuve d'informatique n'a duré qu'une heure et demie, de 8h à 9h30. Le temps imparti à l'épreuve de français est deux heures, de 8h à 10h ; mais pour l'épreuve de gestion, les économistes devaient passer trois heures et demie en salle d'examen, étant donné l'importance de cette matière dans la section Economie-Gestion. Les premiers qui ont quitté le centre d'examen étaient les candidats qui venaient de passer l'épreuve d'informatique. Le sourire aux lèvres, beaucoup semblaient satisfaits de cette épreuve. Au grand bonheur des candidats, l'épreuve était dans les normes ; aucune difficulté n'a été relevée par les candidats qu'on avait interrogés sur leurs impressions. Farid, un candidat scientifique, ne cachait pas sa joie en sortant du centre d'examens : « Pas de surprise, des exercices accessibles. Je pense que nombreux sont ceux qui ont réussi cette épreuve ! » Un groupe de candidats en section mathématiques nous ont confirmé la même chose. C'est vers dix heures que nous avons pu aborder les candidats littéraires pour leur demander leurs avis sur l'épreuve de français. En général, a-t-on constaté, les opinions étaient mitigées ; mais ce n'était pas un accident, la langue de Molière a toujours constitué une pierre d'achoppement pour les candidats au bac, non que l'épreuve soit difficile mais parce que le niveau général relatif à cette langue est en baisse depuis qu'elle a perdu son statut de langue seconde pour devenir une langue étrangère, tout comme les autres langues étudiées dans nos écoles (anglais, espagnol, italien, allemand…) D'où le peu d'intérêt accordé à cette matière par les élèves, privilégiant souvent les matières à gros coefficients. Pour revenir à l'épreuve de français, les littéraires, comme d'habitude, ont eu un texte avec des questions de compréhension et de langue avec un essai à rédiger. Il s'agit d'un texte extrait du roman « Les Vagabonds » de Maria Lodi qui traite du livre et de la lecture. Une étude de texte, notée sur 10 points, consiste en 3 questions de compréhension, dont une sur les procédés d'écriture à relever dans le texte et deux questions de langue (vocabulaire et syntaxe). La deuxième partie, notée sur 10 points, est consacrée à l'essai dont voici le sujet : « Selon Alicia (personnage du texte), un livre peut distraire et aider à supporter la solitude. Cette conception de la lecture correspond-elle à votre expérience de jeune lecteur ? Vous développerez à ce propos un point de vue argumenté étayé par des exemples précis dans un essai d'une trentaine de lignes » Selon l'avis d'un professeur de français, le sujet était abordable, il suffisait d'appliquer le plan d'un texte argumentatif bien organisé avec des arguments bien articulés. « Quant aux questions de compréhension et de langues, ajouta-t-il, elles sont claires et bien formulées et ne comportaient aucune ambiguïté. En général, c'était dans les normes. » N'empêche que certains candidats n'étaient pas de cet avis ; peut-être seraient-ils de ceux qui n'accordent pas assez d'intérêt à la langue de Molière ! Pour ce qui est de l'épreuve de gestion subie par les candidats d'Economie-Gestion, nous avons remarqué une certaine déception parmi plusieurs candidats qui, semble-t-il, aurait souhaité des questions moins difficiles ou des exercices portant sur d'autres chapitres du programme. C'est que les premiers candidats qu'on a rencontrés donnaient l'impression d'être déçus par cette épreuve qu'ils qualifiaient de « compliquée », d'« insurmontable » et d'« anormale ». Un autre candidat, très découragé, s'exclama : « Que de choses à la fois ! C'est trop ! » Cependant, d'autres candidats nous paraissaient moins pessimistes. Amine, par exemple : « Il y a quand même des exercices à la portée qui nous permettent de grignoter quelques points ici et là. Mais, franchement l'épreuve de l'économie qu'on a passée, il y a trois jours était plus abordable ! » L'épreuve consistait en deux parties obligatoires : une première partie, notée sur 5 points, portait sur la gestion des stocks et le calcul et l'analyse des écarts ; la deuxième partie, notée sur 15 points, comportait quatre questions, à savoir, l'analyse de la situation actuelle, le projet de robotisation de la division cartonnage, l'étude de la faisabilité du projet et la formation du personnel. Ainsi s'acheva la 5è journée du bac avec des signes évidents de fatigue qu'on a pu remarquer sur les visages des candidats. Aujourd'hui (jeudi 16), c'est la dernière étape de la première session. Au programme, les deux langues étrangères : l'anglais et le français pour toutes les sections. Excepté les littéraires qui, eux, termineront par la langue de Shakespeare.