Le Temps-Agences- Un bateau irlandais de "la flottille vers Gaza" a été saboté dans le port turc de Gocek, a affirmé hier à Dublin le comité irlandais parrainant le navire, en considérant Israël comme "le principal suspect" dans cette affaire. Le Saoirse ("liberté" en gaélique) a été "victime d'un sabotage (...) dans le port turc de Gocek, où il mouillait depuis quelques semaines", a déclaré le comité organisateur dans un communiqué, ajoutant qu'"Israël doit être considéré comme le principal suspect". "Israël est le seul susceptible d'avoir conduit cette opération et le gouvernement irlandais et les autorités d'Irlande du Nord doivent insister pour que les auteurs de cet acte de terrorisme soient traduits devant la justice", a indiqué Fintan Lane, chef du comité d'organisation. Equipage et activistes confondus, 25 Irlandais et Nord-Irlandais devaient embarquer à bord du Saoirse, dans le cadre d'une opération internationale visant à livrer de l'aide humanitaire à Gaza. Le parti nationaliste irlandais Sinn Fein a exigé dans un communiqué du Premier ministre Enda Kenny qu'il "demande immédiatement des explications au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu". A défaut de réponse israélienne "comme c'est probable," M. Kenny "devrait demander l'ouverture d'une enquête immédiate en coopération avec le gouvernement turc". Israël s'est déclaré à plusieurs reprises "déterminé" à arrêter cette deuxième flottille qui compte au total près de 300 militants issus de 22 pays ainsi que 35 Journalistes, selon les organisateurs. L'un des membres de l'équipage du Saoirse, l'ancien international de rugby irlandais Trevor Hogan, a déclaré hier à la RTE que si le sabotage n'avait pas été détecté, il aurait eu pour conséquence "d'entraîner le naufrage du navire, en provoquant très certainement la perte de vies humaines". Le comité organisateur irlandais a indiqué que l'arbre de transmission avait été endommagé. Il a présenté des photographies à l'appui de ses dires, lors d'une conférence de presse à Dublin hier en fin de matinée. Selon lui, l'avarie provoquée intentionnellement serait "très similaire" à celle qui aurait endommagé le Juliano, un autre navire grec. Le Juliano transporte des militants suédois, norvégiens et grecs. Les militants pro-palestiniens de 22 pays ont prévu de se retrouver au large de la Crète (Sud de la Grèce) pour livrer de l'aide humanitaire à Gaza à bord d'une dizaine de bateaux.