L'heure a sonné pour que les associations sportives connaissent un nouveau cadre juridique. En effet, il est grand temps que les clubs épousent le temps de la modernité dans le domaine de la gestion administrative et financière pour que leurs activités soient autrement conçues et par conséquent autrement plus efficaces. Longtemps réclamés du temps du régime déchu, les amendements de la loi régissant les associations sportives seraient incessamment promulgués par un décret du ministre de la Jeunesse et des Sports. Parmi ces amendements, de nouvelles modalités d'élection des comités directeurs des clubs sont fixées pour permettre une meilleure transparence dans la gestion. Ainsi, on abandonne la formule de l'élection du seul président du club et du premier vice-président tel a été le cas pendant de très longues années faites de confiscation du pouvoir ( sportif) et d'ingérence des autorités politiques dans les plus fins détails de la gestion des clubs. Avouons que ceci n'est rien de moins qu'une main mise sur le sport et ses nobles valeurs. Que préconise-t-on ? Les nouveaux textes à paraître incessamment recommandent le vote par liste(s). Sept noms seront portés sur chaque liste qui concerneront les postes suivants : le président du club, le premier vice-président, le secrétaire général, le secrétaire général adjoint, le trésorier général et son adjoint et le président du comité des supporteurs. On élirait donc une liste préalablement confectionnée composée de sept membres tous supposés constituer le noyau dur du futur comité directeur. Or, il s'avère selon le vécu des associations que les rôles des présidents de sections ne sont pas moins importants dans la vie du club que ceux énumérés dans les listes de candidatures. Les porter candidats et par voie de conséquence requérant légitimité semble plus indiqué qu'une simple investiture post-électorale. Et puis, si on franchissait un palier supérieur dans l'exercice démocratique au sein de nos associations sportives ? On aurait concrétisé le voeu des nombreux supporteurs et/ou adhérents, celui d'élire l'ensemble du comité directeur à partir des listes mises en compétition. Les adhérents des clubs eux, pour concrétiser une éventuelle démarche démocratique pourraient confier à une commission à élire la mission d'arrêter une canonique à même de permettre de fixer les règles du nouveau système à adopter. L'entreprise pourrait faire peur aux plus conservateurs. Nous y reviendrons.