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Le consommateur doit se protéger contre...lui même Consommation - Face à la flambée des prix des céréales et de l'huile végétale sur le marché international
Les prix des matières premières au niveau du marché international ont grimpé de quoi faire grincer les dents. A ce rythme les charges de l'Etat vont s'alourdir davantage. Les subventions de soutien des matières à base alimentaires dépasseront les 500 millions de dinars au cours de cette année contre 321 MD en 2006 et 260 MD il y a deux ans et ce à cause de l'augmentation continue du prix des céréales et de l'huile végétale sur le marché international. Cela pèsera lourd pour la Caisse Nationale de Compensation. Une situation inquiétante puisqu'elle aura un impact direct aussi bien sur le budget de l'Etat que sur la capacité d'achat du consommateur. Ce dernier doit dès lors modérer son rythme de dépense et être conscient des enjeux qui se posent en la matière.
La tendance des prix des matières première (agricoles et industrielles) sur le marché international est à la hausse lors des dernières années. Des chiffres record ont été enregistrés l'année dernière. Les statistiques montrent que les indices des prix ont grimpé de 365, 35 points à mi-mai 2006. Les causes sont liées entre autres à la grande demande des marchés de la Chine, des Etat Unis et de l'Inde. Selon les chiffres, le taux de la croissance économique internationale est de l'ordre de 5 % l'année écoulée contre 4,3 % en 2005 et 3,2 % seulement il y a quatre ans. De même le déséquilibre entre l'offre et la demande due aux catastrophes naturelles et la diminution de soutien de l'Union Européenne aux différentes matières premières a eu un impact négatif sans oublier la flambée du pétrole. Cette hausse remarquable s'explique par d'autres facteurs comme l'utilisation des produits agricoles dans la production du bio éthanol. Et cela sans parler de l'augmentation actuelle des frais de transport maritime. Conséquences, les prix pratiqués dans la bourse internationale des matières premières grimpent de manière continue. Des prix-record ont été relevés dans les matières premières non minières. Le prix de l'acier a été multiplié en une année pour atteindre son plus haut niveau à la fin du mois mai 2006 soit 8600 dollars la tonne. Les tarifs des matières premières agricoles ont également enregistré un niveau très haut et ce à cause du déséquilibre entre l'offre et la demande. Le problème se pose en fait pour le sucre et du café. La tonne de blé dur se vend à 300 dollars soit le taux le plus haut depuis 12 ans. Les spécialistes justifient cela par les changements climatiques la croissance de la demande internationale et le recul du stock de réserve en plus de l'extraction du bio éthanol de cette matière alimentaire. Idem pour le maïs, le riz et le soja.
Quelles solutions ? A la lumière de cet état des lieux, les économistes prévoient une augmentation continue des prix ce qui nécessite des investissements supplémentaires lors des futures années. Cette situation internationale a eu un impact direct sur l'économie nationale qui doit payer lourd cette mutation. Les subventions de soutien des matières alimentaires de base dépasseront les 500 millions de dinars selon les chiffres affichés. La compensation des céréales atteindra les 413 millions de dinars cette année contre 240 MD en 2006. Pour ce qui est de l'huile végétale, la subvention dépassera les 100 millions de dinars alors qu'elle ne dépassait pas les 69 l'année dernière. Un écart entre le coût réel des produits compensés et les prix de vente a ainsi été enregistré, notamment pour l'huile végétale.
Mais quelles sont les solutions à arrêter pour mieux gérer cette situation et préserver la capacité d'achat de la ménagère ? Le consommateur a, en fait, une part de responsabilité. Il doit réviser son comportement de consommation qui est devenu irresponsable lors de ces dernières années. La modernisation et le changement du mode vie ont fait de sorte que le Tunisien consomme sans prendre en considération la conjoncture internationale et son effet sur l'économie nationale. Il est ainsi essentiel d'être au courant de ce qui se passe au niveau du paysage international. Aussi, les industriels sont-ils tenus de jouer la carte de la qualité pour être plus compétitifs et s'imposer davantage sur le marché inondé entre autres par le made in China. Il s'agit en fait d'une responsabilité partagée entre les différents acteurs de la société, économistes, investisseurs et consommateurs.