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«Asexuer» la compétence et la méritocratie
Femmes
Publié dans Le Temps le 07 - 07 - 2011

• Interview de Sana Ghenima, présidente de l'Association nouvellement lancée «Femmes et Leadership»
La société civile tunisienne bouge depuis le 14 janvier. En fait, le tissu associatif s'élargit davantage grâce à l'engagement des acteurs sociaux dans différents domaines, entre autres, le développement humain, la lutte contre le chômage, la citoyenneté, l'égalité entre hommes et femmes et le leadership…D'ailleurs, une association « Femmes et Leadership » vient de voir le jour avec, pour objectif, d'aider les femmes à occuper le devant de la scène dans plusieurs secteurs (politique, économique…).
Une attention sera accordée dans un premier lieu aux jeunes chômeurs afin de les aider à lancer leurs projets. Sachant que 68 % des diplômés en quête d'emploi sont des jeunes filles, l'association aura ainsi un grand travail à effectuer. Dans cette interview, Mme Sana Ghenima, présidente de l'Association Femmes et Leadership, définit le concept nouvellement lancé en Tunisie, tout en présentant le programme de travail de l'association.
Le Temps : Femme et leadership est un concept nouvellement introduit en Tunisie. Comment se définit-il ?
Sana Ghenima : Le leadership est une capacité que les gens pourraient avoir. Certains prétendent que c'est inné. Oui, cela est vrai. Le commandement, l'autonomie et la capacité de fédérer les gens autour d'une idée, sont des choses naturelles. Cependant, il va falloir par la suite former les gens, les accompagner les coacher pour les amener à dépasser leurs handicaps intérieurs. Parfois, il peut y avoir chez les personnes, ce qu'on appelle « la barrière de glace » qui les empêche d'occuper le devant de la scène, d'une responsabilité, d'un programme...Le leadership, consiste aussi à amener les gens à sortir toutes leurs compétences et leur dire vous-êtes capables.
La présence de la femme dans les paysages politique, économique, est plus au moins limitée. Comment l'association « Femmes et Leadership », compte-t-elle travailler pour que la femme tunisienne occupe le devant de la scène dans ces domaines ?
L'idée a germé depuis longtemps parce que chaque fois que nous analysons un secteur économique, technologique, social, ou encore politique, nous remarquons qu'il y a une sous représentation de la femme. Cela n'est pas propre à la Tunisie, c'est mondial. Il y a eu dans le monde des actions de leadership pour faire voter des lois. Donc ce qui est important, c'est de stimuler les capacités des femmes qui sont d'ailleurs, très compétentes sur le plan professionnel. Cela a même été prouvé par des études. Mais, elles sont un peu intimidées par le contexte social comme elles sont sous la pression du quotidien, la conciliation entre vie privée et vie professionnelle. Et parce que nous vivons une époque très importante il n'est plus question de réfléchir à des concepts sans passer à l'action. Nous nous sommes dit que c'est le moment de faire émerger le potentiel des femmes très compétentes. C'est le besoin aujourd'hui qui nous pousse à dire qu'il faut absolument écrémer les compétences féminines dans tous les domaines pour les amener à postuler à des postes tout en ayant le courage et la conviction que c'est une obligation et non pas pour se vanter. Nous sommes dans une période de retour à la méritocratie par la compétence. Les postes de responsabilité devraient donc, être de nouveau réhabilités au profit de ceux et celles qui en ont la compétence. Quand on parle de compétence, c'est asexué et il faut remédier à cette sous représentation des femmes. Nous espérons arriver à faire valoir cette capacité de leadership chez elles.
Comptez-vous mettre l'accent sur le volet économique ou bien vous allez toucher à tous les domaines ?
Nous allons travailler sur tous les aspects. Les femmes compétentes sont présentes dans tous les domaines (éducation, santé…). S'occuper de l'économique uniquement ça n'a pas de sens. Nous n'allons pas nous limiter uniquement sur la formation, nous serons présents dans plusieurs domaines. Nous allons notamment, commencer par encourager les femmes à oser prendre la parole qui est quelque chose plus que simple pour les personnes qui savent le faire, mais pour d'autres c'est difficile. Donc c'est amener ces gens à extérioriser la compétence à la mettre en valeur, la communiquer et faire valoir ce qu'on est.
Comment comptez -vous trouver ces compétences ?
Nous avons tout un plan d'action dans ce sens. Nous allons commencer par le ciblage des « niches » des décideurs dans les administrations, les partis politiques…en proposant des programmes aux bureaux politiques et aux hauts cadres de l'administration. Il s'agit du premier volet du travail. Nous allons œuvrer dans ce cadre avec les ministères et les instances internationales qui sont là pour aider la Tunisie dans la transition démocratique. Deux petites actions tests avec des profils complètement hétérogènes et des jeunes chômeurs ont déjà été faites ce qui nous d'ailleurs permis de détecter ce qui manque chez eux, c'est-à-dire ce premier pas à franchir. Comment élaborer son idée, exprimer le fond de sa pensée en peu de mots tout en ayant confiance en soi, la manière de communiquer et de s'exprimer. Bien évidemment, c'est la forme, mais on part aussi sur un fond qui est quand même solide.
Le point important auprès de ces cibles là c'est de savoir donner confiance à ces femmes et ces gens pour qu'ils passent au devant sans pour autant tomber dans l'arrogance.
Quel est votre programme à court terme ?
Notre programme va démarrer avec les chercheurs d'emploi aussi bien femmes qu'hommes. Nous avons fait une étude avec le programme Amal sur 150 mille chômeurs diplômés du supérieur, il y a 68 % des filles. C'est un problème et une opportunité en même temps puisque nous allons développer le leadership chez ces jeunes femmes en quête d'emploi, les intégrer et leur apprendre dès le départ qu'il faut arracher sa progression et son développement.
Les femmes des partis politiques seront accompagnées quant à elles pour qu'elles ne soient pas taxées qu'elles parlent trop.
Vous allez avoir recours à des experts nationaux ou internationaux pour encadrer les jeunes et les femmes?
Des experts aussi bien de la Tunisie que des instances internationales assureront des formations, dont UNWOMEN, Education for employment, spécialisée dans le financement des projets et GIZ.
Sana FARHAT

«Femmes et Leadership» œuvre dans le social
Depuis le début du conflit en Libye, le 17 février 2011, la Tunisie a fait face à un flux de quelque 430 000 réfugiés de toutes nationalités. Près de 3 000, principalement des Erythréens et des Somaliens, séjournent encore dans les camps de réfugiés en attente d'un rapatriement qui tarde.
Depuis le mois d'avril, plus de 45 000 réfugiés libyens ont franchi la frontière tunisienne. Quelque 30 000 Libyens sont accueillis par les familles tunisiennes avec une solidarité exemplaire, malgré toutes leurs difficultés économiques actuelles. Dans ce cadre, un groupement d'ONG constitué essentiellement de : « Femmes & Leadership », ENDA interarabe, le Croissant Rouge Tunisien et l'association Tunisienne de lutte contre le HIV/AIDS ont organisé mardi 5 juillet un dîner/gala VIP dont les revenus seront entièrement distribués directement aux familles concernées et ce par le biais des antennes ENDA dans le sud ainsi que le Croissant Rouge. Le gala a été animé par Maestro Sami AGREBI avec sa troupe et une sélection d'artistes de grande renommée ainsi que des poètes engagés pour la cause.


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