D'aucuns parmi les membres désignés du comité d'organisation du festival du Bulla-régia issu de l'instance régionale de protection des objectifs de ce qui adviendrait de la révolution, hier muets et anonymes, n'éprouvent, aujourd'hui, aucune honte à s'octroyer des compétences et des prérogatives qui cadrent fort mal avec la légèreté de leur bien pensance et leur indigence académique culturelle et politique. Ces spécialistes de la resquille post révolutionnaire osent, dans cette période où sont confondus tous les genres, calomnier le plus respectable des quotidiens du pays et souiller le parcours de personnes honnêtes ayant choisi de combattre les régimes successifs de Bourguiba et de Ben Ali, non pas dans l'obscurité ou sous la couverture d'un parrain du sérail rcédiste, mais par la plume luminescente et le verbe téméraire, loin de tout tapage suspect narcissique et opportuniste. Que ces marchands à la criée d'idéologies fossilisées et de contrefaçon politique apprennent qu'il n'y ait pas un moyen plus vil pour nourrir le sentiment de sa propre innocence que de faire croire à la culpabilité des autres. Qu'ils sachent encore, ces mal-pensants qui croient, à tort, bien penser, que des cibles de leurs basses vilénies, il y en a qui, pendant qu'eux-mêmes se cloitrent dans leur confortable silence, ont enduré les pires injustices : incarcération, procès préfabriqués, confiscations du passeport etc. Sans qu'ils n'aient, à aucun moment, cherché à s'en prévaloir ou à en faire un fonds de commerce que l'on exhibe sur la place publique, comme le font tous ces ratés de la vie pour faire oublier leurs déboires dans tous les domaines autres que celui de la piètre politique de café. Que dire enfin à ces défenseurs du droit à l'inculture, sans la fausse étiquette de « culture alternative », sinon d'abord que l'amalgame et l'intox ne pourraient trouver meilleurs propagandistes, ensuite que de tous les esprits créés ou réhabilités par la révolution, il n'y a que le leur, creux, qui résonne bien fort !