Tarek Zarg Ellaioun, General Manager IBM Afrique du Nord et Afrique de l'Ouest a annoncé, lors d'un point de presse tenu hier à Tunis, que le géant américain a décidé de faire de son bureau de Tunis le siège de l'ensemble de ses activités dans une partie de l'Afrique du Nord, à savoir la Tunisie, la Libye et l'Algérie et l'ensemble de 16 pays francophone africains, ce qui porte ainsi le nombre des pays à 19. Le bureau d'IBM qui emploie 80 personnes (dont seulement 2 étrangères) compte étoffer son effectif par pas moins de 15 nouvelles recrues. Selon le premier responsable du géant américain en Tunisie la décision de faire du bureau de Tunis le siège régional des activités de la compagnie « a été prise tenant compte de la confiance des dirigeants de la compagnie en l'avenir du pays, surtout que la décision a été prise en un court temps après la Révolution, ce qui dénote la cofinance qu'ils ont toujours placée en leur équipe tunisienne ». Le même point de presse a servi pour expliciter encore plus la stratégie de la International Business Machine (IBM) qui a fêté le 16 juin dernier ses cent ans d'existence. IBM est présent en Tunisie depuis plus de 60 ans, puisqu'elle a ouvert son tout premier bureau en 1947. Tarek Zarg El Aioun s'est éclaté longuement sur « la planète intelligente » qu'IBM semble mettre les bouchées doubles pour promouvoir. Il s'agit, précise-t-il, d'une ambition issue de la conviction que « le progrès passe par la création d'une planète plus intelligente utilisant les technologies ingénieuses, instrumentées et interconnectées au service des entreprises, organisations, communautés et citoyens dans l'objectif de garantir un fonctionnement plus harmonieux ». Etant l'une des entreprises les plus brevetées, si elle n'est pas la première mondiale avec 5000 brevets par an, IBM a changé depuis quelques années à peine ses stratégies et se concentre de plus en plus sur les innovations technologiques en matière de préservation de l'eau potable, le développement durable, l'environnement et autres services qui représentent désormais 50% de ses activités, reléguant ainsi l'industrie du software et le matériel à 25% chacun. De nouveaux métiers que la compagnie n'a cessé de développer depuis quelques années déjà refont surface, tels que la consommation d'énergie avec le recours à des réseaux électriques intelligents, la meilleure gestion de l'eau, les enjeux stratégiques… Tout ceci vient clore la boucle de ce que la compagnie américaine, qui se dit leader dans son domaine, appelle «la Ville Intelligente», une ville où l'on fait des consommations d'énergie à travers des systèmes de trafic intelligents et transports publics moins énergivores. Le responsable d'IBM a par ailleurs affirmé l'engagement de l'entreprise à promouvoir le Cloud Computing en Tunisie, ainsi que son soutien aux PME tunisiennes, notamment dans leur conquête des pays africains.