Six mois après la Révolution, le citoyen lambda s'interroge toujours : où va-t-on? Peut-on réussir la transition démocratique ? Qui tient à faire capoter la Révolution et infléchir la volonté du peuple tunisien décidé comme il ne l'a jamais été à sortir du carcan de la dictature pour épouser l'ère de la liberté et de la démocratie ? Nombreuses sont les questions qui intriguent aujourd'hui la population, du Nord au Sud, surtout avec le déferlement subit de la violence et l'instauration d'un climat d'insécurité. Est-ce le fait de manigances politiques et de lutte implacable pour le pouvoir ? Certains observateurs internationaux confirment que rien n'a été fait en Tunisie depuis la chute du régime déchu. Les chefs d'accusation se succèdent, les chicanes entre partis politiques se poursuivent, l'économie tunisienne n'est pas encore sortie de la zone rouge et l'incivisme du Tunisien se confirme d'un jour à l'autre. Qui pêche en eau trouble ? : Une question qui reste pour l'instant sans réponse, mais entre temps la survie de l'économie nationale reste menacée et soumise aux aléas politiques et à la guerre froide battant son plein entre partis politiques. Lors d'une communication gouvernementale, le porte-parole du ministère de l'Intérieur a insinué que des forces externes seraient à l'origine des récents troubles. Quelles sont ces forces ? Pour l'instant c'est l'obscurité totale. Le Tunisien plonge dans le flou et se contente d'observer, sans pour autant avoir de visibilité pour le proche avenir. Et au moment où les partis politiques s'engagent dans des querelles sempiternelles, le peuple attend des réponses immédiates à ses besoins élémentaires : la sécurité, une baisse des prix des produits de base, une amélioration du pouvoir d'achat et surtout une politique stratégique et structurelle à même d'éradiquer le chômage, cet ogre qui gangrène la paix économique, sociale et politique du pays. Notre patience n'a que trop duré...