Les entrepreneurs français, ayant récemment participé au forum économique tuniso-français, ont été appelé à participer à la réalisation des méga-projets d'infrastructure, prévus dans le cadre du XIème plan de développement, notamment, en ce qui concerne l'approvisionnement en matériaux de construction et en services liés à l'investissement immobilier. Ce forum, a été une occasion pour promouvoir l'intégration régionale et le partenariat gagnant-gagnant. La tenue de ce forum intervient en prévision de la rencontre MEDALIA qui aura lieu à Tunis les 28 et 29 février 2008 et connaîtra la participation de 200 entreprises françaises, 200 tunisiennes et une centaine d'entreprises d'Algérie, du Maroc, de Jordanie, d'Egypte et de Libye. Tunisiens et Français ont plaidé, au cours de ce Forum, pour la décentralisation de leur coopération en vue de rester compétitives à l'international, préserver leurs parts de marchés et réussir l'intégration régionale. La France est le premier partenaire commercial de la Tunisie, premier investisseur (hors énergie et privatisation), premier bailleur de fonds, premier fournisseur d'aide publique, premier employeur de main d'oeuvre tunisienne à l'étranger et premier émetteur de touristes vers la Tunisie. Néanmoins, et malgré la position de la France sur le marché tunisien, les entreprises françaises sont absentes dans les secteurs de l'énergie et de la privatisation. En effet, les domaines d'investissement sont surtout concentrés dans l'industrie manufacturière (895 entreprises) dont 77 % de l'investissement global dans le textile-habillement, 32 % dans les industries électroniques et électriques, 17 % dans le secteur de l'industrie et le tourisme. Par ailleurs, les participants ont évoqué la pérennité de l'ensemble du système de production Euro-med, soulignant que cet objectif nécessite une véritable approche de co-développement et non un débat sur le « pour et contre la délocalisation », relevant que les partisans de cette approche (co-développement) doivent agir ensemble pour «préserver le maximum d'acquis tout en s'inscrivant dans une mondialisation des marchés qui s'impose à tous ». A rappeler que d'après une enquête réalisée par la CTFCI auprès d'un échantillon de 350 entreprises françaises et tuniso-françaises opérant dans le secteur des industries manufacturières et des services en Tunisie, il ressort que près de 46,66% de ces entreprises jugentsatisfaisant l'état du réseau routier en Tunisie, 20% expriment la même mention pour le réseau ferré, 70 % pour le réseau aéroportuaire et 40% s'agissant des télécoms. Concernant les procédures douanières, 73,33% des entreprises interrogées se déclarent satisfaites ou moyennement satisfaites des tarifs et 66,66% pour ce qui est des procédures. Par ailleurs 93,33 % des entreprises sondées sont satisfaites ou moyennement satisfaites de l'environnement économique et financier ainsi que la fiscalité.