Les élections des présidents des Universités tunisiennes se sont déroulées dans la quasi-totalité des établissements à l'exception de l'Université de Sousse. Le report de cette opération au sein de la dite institution est dû aux formalités exigées dans le domaine. Finalement, c'est demain 30 juillet, que l'Université de Sousse aura son nouveau président, pour clôturer ainsi les élections des responsables à la tête des 13 Universités tunisiennes. A remarquer dans ce cadre que le choix des présidents et des vice-présidents ont démarré le 18 du mois en cours. Ce sont les membres des conseils des Universités qui ont choisi librement et pour la première fois les responsables les plus compétents. Nombreux d'ailleurs, sont les observateurs qui considèrent que les enjeux académiques ont primé dans cette opération. « Le choix des présidents des Universités s'est basé sur les compétences académiques plus que les idéologies politiques », d'après quelques universitaires. Ils qualifient cette première expérience de « réussie » et surtout de révolutionnaire car elle a été prise à quelques mois du 14 janvier. Préoccupation des universitaires Il importe de rappeler à cet effet que l'élection des présidents à la tête des universités tunisiennes a longtemps fait l'objet d'un débat et de négociations soutenues entre les universitaires et le ministère de tutelle. La décision a été prise il y a tout juste trois mois et ce suite à l'examen en conseil des ministres, d'un projet de décret-loi amendant la loi du 25 février 2008 relative à l'enseignement supérieur. Il a été décidé d'approuver le principe de l'élection des présidents des universités et des directeurs des écoles et des instituts d'enseignement supérieur. Cette mesure qui s'inscrit dans le cadre de la généralisation de la démocratisation de la gestion des établissements d'enseignement supérieur et de recherche, répond aux aspirations des universitaires soucieux de l'amélioration de la qualité de formation et de recherche scientifique. Allant même de l'une de leurs principales préoccupations. Pour sa part le ministère considère que « l'installation de structures démocratiquement élues permettra de lancer une large consultation, avec la participation de toutes les parties concernées, sur l'avenir du système de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique ».