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La contractualisation
Université - Eclairages sur un nouveau concept :
Publié dans Le Temps le 09 - 09 - 2008

A l'échelle nationale, l'année universitaire 2008-2009 est placée sous le double signe du démarrage de la contractualisation et de la généralisation de la formation pédagogique.
A Sfax, elle se signale également par la poursuite d'une expérience, ailleurs inédite, celle de l'évaluation des enseignements par les étudiants. Autant de sujets passionnants évoqués lors d'un entretien avec M. Hamed BEN DHIA, président de l'Université de Sfax, une institution pilote, à l'avant-garde du réformisme et de l'innovation.

Le Temps : Le ministère de l'Enseignement supérieur s'apprête à mettre en place un nouveau mode de rapport avec les universités, fondé sur la contractualisation. Un éclairage sur ce concept ?

Pr. Hamed BEN DHIA : La contractualisation a été clairement stipulée par la loi de février 2008. C'est une grande nouveauté pour notre système d'enseignement supérieur. Elle va enfin mettre le pied de l'université à l'étrier de la bonne gouvernance. La démarche implique un engagement de deux partenaires majeurs à savoir l'université et l'Etat à travers le ministère de l'Enseignement supérieur, un engagement qui définit les droits et devoirs de l'université comme organe de formation et d'innovation, et un acte de développement. Cela revêt la forme d'un accord écrit, signé par les deux parties, qui fixe pour quatre années les principaux objectifs en termes pédagogique, de recherche, de management et de rayonnement socio-culturel.
Un nouvel organe a été créé et qui représente un acquis majeur : c'est l'Agence Nationale d'Evaluation qui va suivre de près l'évaluation des termes du contrat et de leur exécution quantitativement et qualitativement. Cela implique une logique de responsabilisation, d'autonomie et de recevabilité du côté de l'université. Il est évident aussi que tout cet aspect modernisant devrait peu ou prou toucher toutes les composantes de l'université : institutions, laboratoires et administrations. J'ajouterais aussi que la loi stipule de plus le fait que l'université peut revêtir le statut d'un Etablissement Public à Caractères Scientifique et Technique (EPST), c'est-à-dire pouvoir gérer ses deniers d'une façon autonome moyennant les contrôles d'usage et surtout le contrôle a posteriori et non a priori. Donc les quatre ans du contrat, en principe parsemés d'évaluation à mi-parcours sont clôturés par une évaluation finale.

. Des précisions au sujet des objectifs à définir ?
- Sans être exhaustif, on peut dire que les objectifs se présentent comme suit :
1-Gérer d'une façon optimale les flux d'étudiants à l'entrée et ceux des diplômés à la sortie.
2-Sur le plan de la recherche, l'université serait appelée à assurer son rôle académique par la formation des formateurs et par une production scientifique enrichissant le capital de connaissances nationales et internationales.
3-L'université doit améliorer sa capacité de gestion et ce, par la rationalisation des dépenses, le développement des programmes d'économie pour tout ce qui est consommation courante, en assurant aussi la maintenance de ses équipements et de ses locaux et en cherchant à développer aussi ses ressources propres par des contrats et prestations diverses.
4-L'université doit s'imposer comme un acteur plein et entier de développement régional et ce, autant par les entreprises qu'elle peut générer (génériques et / ou innovantes), que par les études et prestations diverses qu'elle peut fournir à l'environnement économique et social.

. Quel est le rôle des étudiants dans le processus d'élaboration des projets d'établissements ?
- Je voudrais rappeler que l'université est bâtie sur trois piliers majeurs : l'étudiant, l'enseignant et l'administration. Les trois partenaires doivent s'entendre et créer un climat de confiance et de partage de toutes les composantes de la vie universitaire. C'est un lieu commun que de rappeler que l'étudiant est l'élément central et la raison d'être des universités, donc il doit être impliqué pour tout et partout. Il est déjà représenté dans les conseils scientifiques et même au conseil de l'université. Il entretient des contacts directs avec son enseignant mais peut-être pas avec l'aisance requise pour établir des relations humaines directes. L'étudiant est un futur cadre pour l'université ou le pays en général. Il est systématiquement évalué par son enseignant lors des examens mais il a peu de regard sur les programmes, leur contenu et la façon dont ils sont dispensés. A rappeler que dans toutes les universités du monde évolué, il évalue directement son enseignant, chose qui a provoqué des remous auprès du corps enseignant aux Etats Unis, il y a une quarantaine d'années déjà et maintenant, c'est devenu une pratique courante. L'étudiant devrait avoir son mot à dire sur son parcours universitaire et pour choisir l'institution qui lui conviendrait le mieux. Il est récipiendaire des connaissances mais devrait être un animateur principal du quotidien de l'institution. Futur diplômé, il aura son mot à dire sur la pertinence des cours reçus et de l'efficience de la pédagogie suivie. Ce n'est qu'à ce prix que nous pouvons espérer le préparer à son statut d'adulte et le sensibiliser quant au rôle qu'il aura à assumer dans la société. A noter aussi que cette démarche d'éveil et de coaching devrait commencer à des stades beaucoup plus précoces comme le lycée, l'école primaire voire la maternelle.

. La réalisation des objectifs de la contractualisation est tributaire de l'adhésion de toutes les composantes de l'université, ne fallait-il pas penser au préalable à informer suffisamment les professeurs et les étudiants afin qu'ils saisissent les enjeux de la contractualisation et qu'il y ait un consensus là-dessus ?
-L'avènement de la contractualisation n'a pas été créé ex nihilo. Je peux témoigner que cette approche modernisante a été le souci des plus hautes instances depuis dix ans au moins. Plusieurs enquêtes ont été réalisées pour recueillir les avis des enseignants, des étudiants et des administratifs. Même si les concepts évoluent, la ligne directrice reste la même puisqu'on parlait décentralisations et plusieurs mesures ont été prises dans ce sens. On a mis en œuvre plusieurs programmes avec les experts de l'Union Européenne pour la gestion par objectifs, le cadre des dépenses à moyen terme ( CDMT), l'évaluation des institutions en interne et externe.

. Les universités tunisiennes partent -elles sur un pied d'égalité, en raison des disparités tant au niveau des compétences que de celui de l'environnement régional ? En d'autres termes, le décalage ne risquerait-t-il pas de s'accroître davantage entre les institutions de façon à avoir un système universitaire à plusieurs vitesses ?
-La disparité que vous évoquez est originelle, dans la mesure où, au rythme des créations et des besoins du pays, la gradualité du déploiement de la carte universitaire était inéluctable. Le pôle universitaire de Tunis est le plus ancien, ceux de Sousse et Sfax datent d'une trentaine d'années et une troisième vague a touché les régions de l'intérieur et du Sud, durant les quatre ou cinq dernières années avec la création des universités de Gabès, Gafsa, Kairouan, Jendouba et la Manouba. On ne peut donc que constater que certaines universités sont mieux dotées que d'autres et de toutes les manières, la contractualisation ne peut que s'articuler sur une université ayant une masse critique de ressources humaines, un minimum d'acquis sur le plan de la gestion et de la recherche, en plus des formations qui touchent les trois cycles. En revanche, on peut dire que la contractualisation peut ne pas être en une seule vague et que, ancienneté ne rime pas souvent avec efficacité, de même qu'une jeune université peut très bien répondre aux critères demandés. Le tout est donc de fixer un minimum de préalables quantitatifs et qualitatifs, établir un constat national pour toutes nos universités pour faire la part entre celles qui sont déjà prêtes, celles qui pourraient l'être moyennant un petit effort et une troisième catégorie nécessite un encadrement plus poussé et d'ailleurs qui peut être coachée par ses aînées.
Les bilans établis par les différentes institutions à mis- parcours ou au terme des périodes contractuelles ne risqueraient-ils pas d'être manipulés chaque fois que les engagements n'auront pas été tenus ?
- C'est absolument exclu dans la mesure où l'évaluation est faite par des experts indépendants sous la coupe d'une agence autonome et que les récipiendaires des rapports sont multiples à commencer par le Premier ministère et le ministère de tutelle. La démarche « évaluation » est d'abord noble et contractive. Elle est destinée à aider le contractant à devenir plus performant, plus professionnel et plus lisible.
Dans quelle mesure l'initiative de la contractualisation constitue-t-elle une rupture avec les décision verticales ?
Actuellement, on peut dire que la dimension centralisation est encore forte, mais grâce à cette mesure, il y aura un réel partage des responsabilités puisque chaque université aura à assumer pleinement ses nouvelles prérogatives. Ceci est de nature à dégager l'administration centrale qui pourra s'occuper des grandes projections et orientations de tout le système pour le moyen et le long termes.
Sachant qu'en général, nos étudiants sont des adeptes de la contestation et sont plutôt soucieux des taux de réussite que de la qualité de leur formation sont-ils capables d'élever les débats et de s'impliquer dans la démarche avec le sens aigu des responsabilités et la conscience profonde des enjeux ? D'autre part ceci étant, les institutions universitaires et les étudiants peuvent-ils se prêter au jeu démocratique ?
Je n'ai jamais douté de la capacité de mes étudiants et de leur potentiel quant à jouer le jeu de la participation et de la construction commune de leur avenir. Et si l'on constate actuellement certains manquements au niveau de quelques éléments, cela peut être à mon avis imputé à des facteurs endogènes été exogènes comme la préparation avant l'Université, la qualité de l'accueil et de l'encadrement à l'arrivée, de même que l'accompagnement et le suivi après la sortie.
Les élections aussi bien des représentants étudiants, des enseignants et des administratifs sont une tradition parfaitement assise en sein de l'Université. Elles peuvent connaître sporadiquement quelques pics thermiques mais tout finit par rentrer dans l'ordre une fois que les urnes auront révélé leur verdi et c'est heureux parce que l'ancrage démocratique doit être l'apanage de l'élite intellectuelle qui écume l'Université.
Concernant le volet pédagogique : pour optimiser le rendement et l'efficience de l'enseignement universitaire n'est-il pas indispensable d'instituer le recyclage périodique et continu des professeurs ? Qu'en est-il actuellement en Tunisie ?
-Je peux dire d'abord que la formation pédagogique a été rarement le point fort des systèmes universitaires en général. A mon avis, cela est dû à un constat biaisé partant du fait que l'étudiant est un jeune adulte qui est capable par l'auto-apprentissage et la documentation de combler tout manquement au niveau des enseignements.
En raison de la massification et des besoins sans cesse croissants en enseignants, était apparue l'importance de la formation pédagogique du corps enseignant. Durant les 2 dernières années, un programme obligatoire pour toutes les nouvelles recrues, assistants et maîtres assistants a été mis au point et appliqué d'une façon, généralisée. Cela signifie 1000 à 1200 jeunes collègues / an qui suivent un cours de pédagogie. Mais avant cela, l'entretien pédagogique était plutôt laissé à l'initiative des institutions. Je peux citer l'excellente expérience des facultés de Médecine qui ont adopté, depuis une quinzaine d'années le recyclage pédagogique de tous les enseignants. Pour l'Université de Sfax, nous avons démarré un programme de recyclage pédagogique depuis une dizaine d'années, sous la base du volontarisme : ainsi 100 à 150 enseignants ont bénéficié annuellement de ce programme.
J'ajouterais, enfin, que depuis 6 à 7 ans, la formation pédagogique est devenue obligatoire pour tous les étudiants de 2ème année mastère qui constituent l'essentiel des futurs enseignants. Ceci dit, énormément d'efforts restent à faire, pour généraliser cette démarche à tous les enseignants quels que soient leur grade et leur ancienneté.
On sait que vous avez entamé l'année dernière une expérience encore inédite en Tunisie, se rapportant à l'évaluation des enseignements par les étudiants. Pourriez-vous développer davantage ?
- Dans une logique de responsabilisation de l'étudiant et de son implication dans la vie universitaire, il était important de lui créer un espace pour qu'il puisse exprimer son point de vue sur le cursus suivi en termes de contenus et de prestations pédagogiques.
Sachant que cette pratique va glisser inévitablement vers une évaluation des professeurs comme cela s'est passé en France où le rapport Attali va plus loin qu'une simple « consultation » des étudiants pour proposer que « Les étudiants ne soient plus de simples participants à l'évaluation des enseignements mais qu'ils notent leurs professeurs. », comme c'est le cas dans certains pays anglo-saxons , estimez-vous qu'on pourrait mettre une arme si redoutable, entre les mains de simples apprenants, enclins, pour leur majorité, à l'absentéisme, au chahut et à l'indiscipline ? Cela ne risquerait-il pas d'ouvrir la voie à tous les abus, aux règlements de comptes, donc, en définitive à défavoriser les professeurs des matières dites secondaires et plus particulièrement les enseignants les moins coulants, les moins complaisants et finalement peut-être les plus sérieux.
-Il s'agit de bâtir des ponts de confiance entre l'enseignant et l'étudiant de manière à ce que ce dernier puisse se comporter en partenaire et non en victime expiatoire de tel ou tel comportement. Cela est de nature à éviter aussi les débordements comportementaux physiques ou numériques comme on a malheureusement l'occasion de le constater ici et ailleurs. C'est une nouvelle culture à faire absolument partager d'une façon volontariste par l'étudiant et l'enseignant. La confiance doit remplacer la méfiance et l'enseignant devrait attendre positivement un avis objectif et responsable et l'étudiant plutôt que de se bercer par l'idée que tout est de la faute de l'étudiant.
L'installation de la démarche ne peut être que graduelle et reposer sur le volontarisme que ce soit à l'échelle de l'individu, de l'institution ou de l'Université. Il s'agit avant tout de prendre toutes les précautions nécessaires pour rassurer toutes les parties prenantes et estomper toutes les craintes réelles ou supposées que l'un ou l'autre des partenaires peut concevoir.
D'un autre côté, cela ne conduirait-il pas à provoquer un vent de fronde vu que ces évaluations seront perçues comme des lèse-majesté par les enseignants les plus gradés ou les plus éminents ?
-A mon sens, tout dépend du climat de confiance qu'on aura créé avec ces enseignants-là qui devraient être les locomotives du projet et non des adversaires potentiels.

Ne vaudrait-il pas mieux commencer d'abord par assurer une formation pédagogique soutenue aux enseignants, instituer des notes éliminatoires même pour les matières dites secondaires,alléger les effectifs dans les amphithéâtres et remédier, autant que faire se peut, aux disparités de niveaux au sein des groupes pour éviter les démotivations fréquentes. ?
-Je ne pense pas que ça soit la meilleure méthode. Je dis qu'il faut prendre le taureau par les cornes, se donner les moyens et surtout le temps de mettre en place cette démarche motivante qui peut s'inscrire dans la pérennisation de bonnes pratiques pédagogiques. Le principe de la formation pédagogique est admis comme dit précédemment. La note éliminatoire n'est pas nécessairement une panacée, parfois, elle peut se transformer en cauchemar pour les étudiants. Ceci dit, elle existe bel et bien dans quelques disciplines assez particulières comme les études médicales. Quant à l'allégement des amphis, je pense qu'actuellement, nous sommes à Sfax à un taux d'occupation raisonnable et souvent l'élément étudiant fait preuve d'un manque de conscience en s'absentant d'une façon répétitive. Je reviens à l'idée qu'il faut tout faire pour sensibiliser les étudiants, les enseignants et l'administration quant à la nécessité d'établir un climat de confiance et de dialogue, pourquoi pas, entre autres par l'évaluation mutuelle.
Entretien conduit par Taieb LAJILI


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