Décidément, le Comité Directeur de l'Etoile n'a pas trouvé meilleure manière pour réveiller chez les supporteurs et adhérents du club de vieilles rancunes. L'assemblée extra-ordinaire tenue mardi dernier dans la soirée a ressemblé à tout sauf à des assises dignes de ce nom. Le projet des statuts du club proposés risque d'être un mort-né en matière de réglementation devant régir les activités de l'Etoile dans ses différentes composantes. Et pour cause ! D'abord, parce que quelques articles desdits statuts ont tout simplement irrité les adhérents. Commençons par le commencement. L'article 25 du projet stipule: "Une assemblée extraordinaire peut être organisée à la demande du Comité Directeur ou du Haut Comité de Soutien (...) et ce, pour prendre des mesures d'extrême importance dans l'intérêt de l'Association et d'amender les statuts du club (...)". Cet article a suscité avant que prenne la parole pour ouverture de l'AG Me Abdeljélil Bouraoui une réaction virulente de la part des adhérents présents, réaction relative surtout "à l'ingérence du comité de soutien dans la gestion du club car, en pareil cas celui-ci se substitue purement et simplement au comité directeur...". Ensuite, les articles 36 et 37 ont soulevé un tollé général parmi les présents allant jusqu'à clouer au pilori Me Bouraoui étant lui-même futur membre du comité de soutien selon le projet des statuts du club et viser nommément Othman Jénayah mis responsable "de tout ce qui se trame au sein de l'Etoile" et "étant l'inspirateur voire l'auteur des articles 25, 36 et 37".
Opposition farouche
Les adhérents se sont exprimés quant à la teneur des articles 36 et 37. A y voir de près, "le comité de soutien est un organe consultatif du club qui aide le CD à gérer les activités de l'Etoile, à sauvegarder les principes et les objectifs du club et ses intérêts suprêmes. Le comité de soutien fournit soutien moral et financier nécessaires". Cet article a été largement décrié par les adhérents présents. L'article suivant (37) est rejeté en bloc. Les adhérents s'interrogent sur la formulation de cet article la trouvant "faite sur mesure pour assurer la mainmise par une minorité sur les destinées de l'Etoile". Tout ceci s'est déroulé avant et après la brève intervention de Me Bouraoui qui a consisté en une déclaration de report de l'AG extra-ordinaire pour quorum non atteint. En effet, des 843 adhérents, il était nécessaire que 562 soient présents. L'AG a été reportée au 10 de ce mois à 22h30'.
Des vertes et des pas mûres !
Il y aurait peut-être matière à rire si nous avions reproduit dans les détails les évènements de cette AG extraordinaire houleuse pour le moins que l'on puisse dire. Au delà de quelques considérations hégémoniques très contestées, il y a lieu de penser qu'il était plus indiqué de procéder aux amendements recommandés par la tutelle et de surseoir à l'exécution d'autres plans d'autant que la conjoncture ne se prête pas à de telles manoeuvres. Le Comité Directeur de l'Etoile qui, d'ailleurs a brillé par son absence lors de cette AG et s'est contenté de déléguer le SG Tijani Grira aux côtés de Me Bouraoui, aurait dû épargner à tous cet embrouillamini, ce règne de l'anarchie bien que le droit à l'expression demeure sacré en ces temps nouveaux où l'apprentissage à la pratique démocratique s'avère dur, très dur.