Quel sort pour la SIAPE à Sfax ? La décision portant fermeture de cette usine en 2011 sera-t-elle mise en application ? Quel sort sera réservé alors aux ouvriers et à l'ensemble du personnel de la société ? Autant de questions qui se posent après les incidents survenus avant la tenue de la conférence organisée par l'Association de la Protection et de la Nature à Sfax qui a vu le rassemblement de quelque deux cents ouvriers, décidés à en découdre avec les militants de l'écologie qui ont toujours appelé à la fermeture de la SIAPE, source de nuisances, incontestable, mais d'une haute rentabilité économique. Le mouvement de contestation mené par les ouvriers a tourné au règlement de compte et à l'agression physique et verbale de notre confrère Mohamed Kobbi, sérieusement malmené, pour avoir toujours milité contre l'activité polluante de cette usine et d'autres structures, sources de dégradation de l'environnement. Pour calmer les esprits, le président de l'APNES vient de publier un communiqué dans lequel il explique la position des militants écologistes qui préconisent la fermeture de l'actuelle usine et son remplacement par une autre plus moderne et moins polluante, afin de préserver les postes d'emploi des centaines d'ouvriers et personnels qui y travaillent.
Guerre des clans, à l'UTICA A l'UTICA-Sfax, c'est un véritable imbroglio. L'institution est paralysée depuis bientôt deux mois, avec les répercussions qu'il est facile d'imaginer sur la vie économique dans la région. La situation est devenue inextricable au point que les autorités ne parviennent pas encore à remettre de l'ordre dans cette institution, d'autant plus d'ailleurs que l'affaire portée devant la justice a eu des rebondissements successifs qui ont contribué à en faire traîner l'épilogue. De fil en aiguille, les conflits entre les pro-Zayani, président en titre du Bureau exécutif régional et ses adversaires se sont accentués, les esprits se sont échauffés et l'animosité a atteint son paroxysme, au point qu'il y a eu recours aux services de forts-à-bras, armés de gourdins et d'armes blanches. Si heureusement les conflits n'ont pas dégénéré en batailles rangées, grâce à la présence dissuasive des forces de l'ordre et de membres de l'armée, l'animosité demeure à son comble entre le clan Zayani et les membres du comité provisoire qui a pris la gestion des affaires courantes en main. Nous croyons savoir que les autorités régionales ont aidé à l'exécution de l'arrêté de justice, en vue de faire évacuer par la force le siège de l'UTICA-Régionale. L'opération d'évacuation, quoique ayant été exécutée, le président en titre n'est pas encore en mesure de réintégrer le siège de l'institution. En attendant, la violence, toujours latente pourrait éclater et envenimer davantage une situation qui sent le pourri et contribuerait à accentuer davantage les conflits.
Bagagistes du réseau SNCFT : ces laissés-pour-compte Alors que 31 mille ouvriers du nettoyage et du gardiennage ont vu leur situation définitivement régularisée en vertu de l'accord signé entre le ministère des Affaires Sociales et l'UGTT, les bagagistes travaillant dans les différentes gares du pays se disent oubliés et leurs revendications ignorées. Amor Khorchafi, préposé à la consigne de la gare ferroviaire de Sfax, ne cache pas à ce propos, sa déception. Amer, il nous confie : « Depuis que nous avons été engagés par « Colis Express », entreprise créée dans le cadre de l'essaimage, nous sommes exploités, constamment sous la menace d'une mesure de licenciement, toujours, sans la moindre couverture sociale, privés de tous les droits garantis par le Code du travail. En dépit de nos multiples doléances, nos revendications demeurent toujours ignorées. Même nos deux tentatives de sit-in sur la voie ferrée n'ont pas abouti. Pourtant nous sommes une quarantaine à l'échelle de tout le pays et notre intégration au personnel de la SNCFT rapportera à la société entre 70 à 80 mille dinars qui reviennent actuellement à « Colis Express ». Pourquoi alors, nous exclure du bénéfice de la décision de supprimer la sous-traitance à l'instar de nos camarades dans les autres secteurs d'activité ? ».
La CTFP, accord conclu avec les sit-inneurs Le sit-in des habitants de Sidi Litayem a été finalement levé samedi à l'issue de l'intervention du gouverneur de Sfax en personne qui s'est rendu sur place pour leur faire garder raison et surtout donner son engagement d'entamer les travaux d'adduction d'eau, revendication objet du sit-in, dans les plus brefs délais. D'autre part, lors d'une réunion au siège du gouvernorat entre les représentants de la Compagnie tuniso-française de pétrole, les sit-inneurs se sont engagés à assurer la protection de ladite compagnie. Pour sa part, la CTFP, s'est engagée à financer le projet d'adduction de la localité de Sidi Litayem au réseau d'eau potable de la Sonede, moyennant une enveloppe de 250 mille dinars, de mettre à la disposition du Conseil régional des crédits de l'ordre de 200 mille dinars destinés à impulser l'action de développement de la localité , et à embaucher 10 diplômés du supérieur à partir du 1er mai prochain
MEDIBAT 2011 Le rythme des préparatifs de la 11ème session de MEDIBAT, Salon Méditerranéen du Bâtiment, prévue pour les 6,7,8 et 9 juin 2011, s'accélère, sous l'impulsion du nouveau comité d'organisation, présidé par M. Habib HAMMAMI. Des commissions spécialisées sont déjà constituées pour assurer la conception et le suivi des différentes activités de cette session laquelle, se donnant pour slogan :« Construisons GRANDIOSE », affiche ses orientations, « en conformité à la fois avec la conjoncture actuelle et les perspectives d'avenir, surtout que le Salon sera la plus grande manifestation de l'année 2011, à l'échelle nationale. » La plus grande, mais également une session éminemment marquée de l'esprit nouveau apporté par la révolution. C'est ainsi que, « consciente de cette spécificité, et dans sa quête de symbiose avec cet esprit, la Chambre a pris des mesures pour en faire une session distincte en l'enrichissant, soit par le nombre d'Etats participants ( arabes, africains et méditerranéens,) soit par les conférences et les symposiums organisés en marge de l'exposition, ou encore par le nombre d'invités, l'objectif étant de « faire de MEDIBAT un lieu de rencontres privilégié pour un partenariat efficace entre créateurs, investisseurs et institutions d'exécution pour les nombreux projets qui seront exposés, à l'occasion. » Tradition oblige, MEDIBAT 11 envisage d'organiser des forums scientifiques et économiques, dont celui de l'innovation, placé sous le titre: « l'innovation au centre de l'édifice », en collaboration avec l'Ecole Polytechnique de Tunis, l'Ecole Nationale des Ingénieurs de Sfax, l'Institut Supérieur des Etudes Technologiques de Sfax, le forum de l'architecture, en collaboration avec le Conseil de l'Ordre des Architectes et le forum de création de projets. De quoi faire de la ville de Sfax, la capitale arabe et africaine du bâtiment, ce qui augure d'une présence étoffée de participants à Medibat 2011 qui, fait à souligner ,sera marquée par la participation d'établissements de renommée mondiale. Taieb LAJILI