La victime qui rentrait tranquillement chez elle ne dépassait pas les vingt ans, quand elle fut surprise par un individu qui lui demanda purement et simplement de lui donner son téléphone portable. Bien entendu, elle refusa cette demande incongrue, ce qui énerva son agresseur qui brandissant un couteau lui taillada la main gauche, et devant la résistance de la victime, il lui porta un violent coup de couteau au flanc droit qui s'affaissa par terre. Ensuite il lui fouilla les poches pour trouver la somme de 10 dinars qu'il emporta. Des passants découvrit la victime gisant dans une mare de sang, sans vie. Ils alertèrent les agents de police qui se rendirent sur les lieux. Le cadavre a été transporté à la morgue pour autopsie, et le procureur de la République ordonna d'ouvrir une enquête. Arrêté, l'assassin qui était un étudiant originaire de Jendouba venu à Tunis pour poursuivre ses études supérieures. Mais au lieu de se concentrer sur son avenir, il préféra suivre le mauvais chemin. Lors de l'interrogatoire, il tergiversa avant d'avouer son crime. Il a été accusé d'homicide volontaire avec préméditation suivi de vol. Il comparut devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, et demanda pardon, affirmant qu'il n'avait pas l'intention de tuer sa victime, mais seulement de lui arracher le téléphone et le dévaliser. Le tribunal de première instance le condamna à la peine capitale. Il interjeta appel et comparut devant la juridiction du second degré espérant bénéficier d'un allègement de la peine infligée lors du premier jugement. Il réitéra ses aveux, et demanda encore une fois pardon. Son avocat souligna que son client n'avait pas l'intention de tuer la victime, voulant seulement lui faire peur, ajoutant que le meurtre fut commis suite à un geste involontaire. Il demanda les circonstances atténuantes pour son client. Mais la cour ne l'a pas entendu de cette oreille, et a confirmé la peine capitale pour l'assassin.