• Manifestations de contestation aujourd'hui devant le Ministère de tutelle Théoriquement, l'année universitaire a démarré le 12 septembre (mais réellement les cours tardent à commencer dans la quasi-totalité des établissements universitaires à cause de l'absence des étudiants, du non affichage des emplois du temps…). Et si cette rentrée est exceptionnelle parce qu'elle est la première après la Révolution tunisienne, elle ne diffère pas des précédentes sur les autres plans. En fait, les universitaires font toujours face aux mêmes problèmes; promesses non tenues de la part du ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, manque de transparence et non implication de la Fédération Générale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (FGESRS) dans les mouvements des professeurs…Face à cette situation, un bon nombre d'universitaires ont décidé d'organiser aujourd'hui, une manifestation de contestation devant le ministère de tutelle pour exprimer leur mécontentement et refus des pratiques adoptées par le ministère surtout, en ce qui concerne le dossier des mouvements. Appel De son côté la Fédération Générale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a lancé un appel au ministère pour qu'il coupe court avec ces pratiques. C'est dans un communiqué rendu public le 14 septembre que la FGESRS a exprimé sa position dans laquelle elle se demande « s'il n'était pas temps pour que l'Université (et les autorités de tutelle plus particulièrement), coupent court avec la non transparence, l'ostracisme et le refus d'impliquer les syndicalistes dans la prise de décision et le sauvetage de l'Université ? ». Le même communiqué rappelle les initiatives prises par la Fédération pour faire avancer les négociations autour des problèmes qui se posent aussi bien pour les universitaires que pour l'Université. Mais peine perdue. « Des promesses, rien que des promesses », d'après le communiqué. Le ministère applique ainsi la politique du « report, de l'attente et « retourne demain ». Concrétisation des accords Toujours dans le même cadre, le communiqué rappelle que les universitaires ont été compréhensifs, comme ils ont pris en considération les conditions par lesquelles passe le pays, c'est ce qui explique d'ailleurs, qu'ils aient reporté toutes les revendications matérielles qui datent depuis longtemps. « …Ils se sont limités à un point qui avait fait l'objet d'un accord entre les membres de l'ex-bureau exécutif et l'ex-ministre Béchir Takkari ». Mais les autorités de tutelle tardent toujours à l'appliquer. A rappeler que l'accord portait sur la rémunération des universitaires suite à l'application de la réforme LMD et qui nécessitait un effort supplémentaire de la part des enseignants (augmentation des heures du travail, préparation des devoirs surveillés, correction des copies,…). Les syndicalistes ont également, demandé de bénéficier d'une prime de rentrée universitaire d'autant plus que leurs collègues (les professeurs du secondaire et les enseignants classés dans la catégorie tronc commun) en bénéficient. Le communiqué rappelle dans la même optique les demandes formulées par les membres du bureau exécutif depuis son élection le 16 juillet 2011. Ils ont notamment appelé à impliquer davantage la Fédération dans le mouvement des professeurs. « Il importe de considérer le syndicat comme un partenaire dans le mouvement ordinaire et exceptionnel des professeurs universitaires », appelle la FGESRS dans le communiqué. Ce n'est pas tout. La Fédération a déjà demandé au ministère de créer des commissions mixtes réunissant des syndicalistes et des représentants du ministère pour négocier le statut de l'universitaire et pour évaluer la réforme LMD et promouvoir ainsi l'Université tunisienne. Ces demandes présentées par le bureau élu tardent à se concrétiser. Le ministère qui ne cache pas sa volonté de négocier avec la Fédération ne fait que reporter les rendez-vous. Paroles, paroles que des paroles, en attendant l'après 23 octobre. Peut-être…