2575 migrants irréguliers tunisiens arrivés en Italie depuis le début de l'année    France : Qui est le député qui a osé refuser un voyage diplomatique en Israël?    Royaume-Uni/Etats-Unis: "La liberté de la presse dans le monde risque d'être durablement menacée" selon Amnesty International    Symposium international 'Comment va le monde? Penser la transition' à Beit al-Hikma    Rafik Abdessalem : ceux qui ont kidnappé Mehdi Zagrouba agissent pour le compte d'Al Watad    G-a-z-a: Plus de 35 mille martyrs et 79 mille blessés    CA : 5 billets par supporter pour le derby tunisien    Une vingtaine de journalistes agressés en avril    Hausse des prix de la viande de volaille    Ahmed Hachani désavoué par les chiffres, dépassé par les faits    Rencontre avec les lauréats des prix Comar d'Or 2024    Hechmi Marzouk expose 'Genèse Sculpturale' à la galerie Saladin du 18 mai au 23 juin 2024    Naceur Amdouni : le prix du mouton ne cesse d'augmenter compte tenu des coûts d'élevage    Yassine Mami appelle à accélérer la publication des décrets d'application du FCR modifié    Migration irrégulière : La Tunisie en quête de partenariats africains    Le CA affronte le CSKorba à Korba: Siffler la fin de la récréation    ST: Rêver plus grand    Ligue des champions — L'EST affronte Al Ahly en finale (Demain à Radès — 20h00) Mohamed Amine Ben Hmida : "Pour l'emporter, nous devons être concentrés et sobres !"    Vient de paraître — Des sardines de Mahdia à la passion: des mathématiques La vie fascinante de Béchir Mahjoub    Bourse - Déploiement des pratiques ESG : Ennakl Automobiles parmi les quinze sociétés sélectionnées    «Romena Tour à Testour»: De belles activités sur la route de la grenade    Achèvement des travaux de surélévation du barrage Bouhertma    Propagation de la maladie du mildiou : Le ministère de l'agriculture émet des recommandations    Nabeul: Des élèves organisent "un marché de solidarité" au profit d'une association caritative [Vidéo]    Abdallah Labidi : l'absence du président du Sommet arabe est déjà une prise de position    Daily brief national du 17 mai 2024: Kais Saïed discute du sujet du financement étranger des associations    La Tunisie au cœur des initiatives météorologiques africaines    Exposition «punctum» de Faycel Mejri à la Galerie d'art Alexandre-Roubtzoff: L'art de capturer l'éphémère    Ce samedi, l'accès aux sites, monuments et musées sera gratuit    Pourquoi: Diversifier les activités…    Récolte d'abricots à Kairouan: Une saison faste, mais..    COINNOV : Ouverture de la deuxième session de candidature pour le Fonds dédié aux PME industrielles    Raoua Tlili brille aux championnats du monde paralympiques    Le Mondial féminin 2027 attribué au Brésil    Visite technique des véhicules: Les dix commandements    Industrie du cinéma : une affaire de tous les professionnels    Mokhtar Latiri: L'ingénieur et le photographe    La croissance n'est pas au rendez-vous    Météo de ce vendredi    16 banques locales accordent à l'Etat un prêt syndiqué de 570 millions de dinars    Basket – Pro A : résultats complets de la J2 play-out (vidéo)    Palestine : la Tunisie s'oppose aux frontières de 1967 et à la solution à deux Etats    Bank ABC sponsor de la paire Padel Hommes    76e anniversaire de la Nakba : La Tunisie célèbre la résistance du peuple palestinien    En bref    Nakba 1948, Nakba 2024 : Amnesty International dénonce la répétition de l'histoire    Urgent : Une secousse sismique secoue le sud-ouest de la Tunisie    Le roi Charles III dévoile son premier portrait officiel    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«100000 emplois risquent de partir en fumée»
Alors que les politiques se délectent dans leurs logorrhées, les économistes tirent la sonnette d'alarme
Publié dans Le Temps le 28 - 09 - 2011

Au terme de ce mois consacré entièrement à l'emploi et au développement régional, comme d'habitude tout a été dit et rien n'a été fait. Que des promesses, des plans par ci et des plans par là. L'essentiel, c'est qu'au bout du compte les chômeurs d'aujourd'hui et ceux de demain n'ont aucune visibilité pour l'avenir proche.
La constituante, le référendum, les élections présidentielles, la guerre des partis politiques, la campagne publicitaire des partis politiques se sont les themas essentiels qui retiennent actuellement l'attention de l'opinion publique et meublent quasiment les programmes des plateaux télévisés au point de se trouver dans un état de « d'overdose politique». Aujourd'hui tout le monde parle politique et occulte le volet économique qui est à l'évidence le seul facteur garant de la croissance, de l'investissement, de la création de l'emploi et par ricochet du développement régional.
Un immobilisme absolu est constaté dans le traitement du dossier économique. Pour le gouvernement provisoire, les administrations, les politiciens, les banques, les investisseurs, les pourvoyeurs de fonds étrangers, c'est la veillée des armes en attendant l'après 23 octobre pour agir et pour repenser l'économie nationale. C'est pourquoi, les hommes d'affaires crient leur désarroi et déplorent des solutions d'urgence et un pacte national à même de sauver leurs unités productives et préserver les postes d'emplois.
Taieb Souissi, un entrepreneur Tunisien trace un schéma fastidieux de la situation économique actuelle et tire la sonnette d'alarme en annonçant l'état d'urgence et la léthargie économique. « Nous sommes aujourd'hui dans l'expectative. Ce sont aujourd'hui ce que j'appellerai les deux « J » : journalistes et juristes qui s'emparent la scène alors que le problème est avant tout économique…. Ne serait-il plus opportun de sauvegarder les emplois existants », affirme Taieb Souissi en ajoutant que : « Seule l'économie est capable de générer le pain et la paix»
En effet, le discours politique domine à l'heure actuelle la scène et on parle peu ou prou d'économie, même les pseudos programmes économiques des partis politiques n'ont pas l'air de faire l'affaire ce qui dénote de la place réservée au volet économique dans les desseins de nos politiciens. Comme si la « démocratie » et le pluralisme politique suffiront à eux seuls à sauver les meubles, à créer de l'emploi et à réduire les inégalités régionales.
« Le temps de l'économie est le temps d'un TGV et le temps de la politique est le temps d'une bicyclette »
« Alors que la perspective sur un éventuel référendum, sur les missions et attributions de la constituante et sur les élections présidentielles, fait son chemin, une stagnation totale est observée face au dossier économique. Les échéances proposées divergent : de 6 mois à 3 ans et entre temps la croissance économique tarde à prendre son envol et l'enveloppe du chômage risque d'augmenter pour d'atteindre 30% de la population active. En plus et compte tenu de la conjoncture actuelle, si on soldera l'année avec 0% de croissance, ça sera très bien. Les décideurs politiques oublient que le temps de l'économie est le temps d'un TGV et le temps de la politique est le temps d'une bicyclette. L'économie n'attend pas et la politique ne créée pas du pain », ajoute M.Souissi. Il appelle à un consensus national et immédiat autour de la politique économique à suivre. «Compte tenu de la gravité de la situation, le dossier économique doit être traité à part, loin de toute surenchère et tout jeu politique…Sinon, les entreprises risquent de devenir des pépinières de chômage », réitère l'homme d'affaires.
Aujourd'hui, l'appareil productif est quasi-bloqué. Les banques et les institutions financières en général serrent la vis devant les investissements productifs, les intentions d'investissements privés dont notamment étrangers sont différés pour une date ultérieure et les décisions économiques manquent de rigueur et d'agressivité en attendant plus de la clarté et de visibilité dans le paysage politique.
« Un état des lieux qui dénote du climat de suspicion et d'une certaine léthargie. 100000 emplois risquent de partir en fumée à cause de cette torpeur érodante et cet immobilise dans la prise de décision. Ce provisoire ne doit pas durer longtemps. Les banques, ces mêmes institutions qui ont accordé des crédits sans garanties au clan Ben Ali, se désistent et peinent aujourd'hui à jouer leur rôle de financement de l'économie, même la circulaire de la BCT, incitant les banques à jouer pleinement leur rôle de financement ne semble pas être appliqué. Les banquiers n'osent pas prendre de décisions et se contentent de se rejeter mutuellement la balle. Les entreprises en difficulté souffrent toujours le martyr et attendent toujours les primes et les dédommagements convenus. Bref rien n'a été fait et on veut en finir avec le langage du sourd et avec le fossé persistant entre les bonnes intentions et la réalité. Face aux ventres affamées on n'a plus de temps, il faut des solutions immédiates. En tant qu'hommes d'affaires, nous ne voulons pas êtres les victimes de l'ancien régime et les proies des hommes politiques dans l'ère post-révolutionnaire», conclut l'homme d'affaire.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.