«Un Etat qui se veut démocratique doit défendre ses citoyens» Parlant des objectifs du colloque M. Omeyya Seddik précise que la manifestation a pour finalité de prendre en compte les dernières évolutions politiques suite aux révolutions dans la région arabe ainsi que le changement qui en résulte notamment, au niveau des stratégies de migration. Autre objectif tracé, la définition d'une stratégie de la société civile dans le domaine. Il précise à cet effet que des demandes seront adressées au gouvernement pour mettre un terme à des politiques qui n'ont comme conséquences que la violation des droits de l'Homme notamment, (les manières inhumaines dont ont été traités les Tunisiens et qui se sont soldées par des morts tragiques). Ce colloque est lié à un travail qui a été fait avec les familles des disparus ou sont morts à cause des politiques migratoires répressives. Il devrait donc se conclure par un programme de recherche sur le phénomène, explique M. Seddik. Autre finalité tracée par les associations participantes au colloque, c'est de développer un programme de plaidoyer, de défense des droits de l'Homme et de sensibilisation sur la question. Une demande de rencontre avec les autorités (italiennes, tunisiennes) sera formulée et ce pour proposer de renégocier les accords avec les pays européens en termes d'émigration ainsi que l'élaboration d'une politique tunisienne digne qui respecte les droits fondamentaux. « Un Etat qui se veut démocratique doit défendre ses citoyens et avoir une politique qui ne permet pas une atteinte à sa souveraineté », signale M. Seddik tout en précisant que le gouvernement doit prendre au sérieux ce dossier colossal étant donné que l'immigration concerne directement au moins 10 % des Tunisiens et a un impact sur le tiers de la population tunisienne. Il faut que le gouvernement considère les émigrants comme des citoyens tunisiens, insiste M. Seddik.