A Tunis, il s'agit de deux lieux d'expositions et plus précisément, des jardins de la Résidence de France et de l'Espace d'art Milles Feuilles, à La Marsa, que se tient ce premier rendez-vous d'art contemporain. Peintures, graphismes et photos prennent possession de l'espace d'art Mille Feuilles du 24 septembre au 30 octobre, pour une invitation à la contemplation. Dans les jardins de l'Ambassade de France à la Marsa, vous pourrez admirer à partir de 19h et jusqu'à 21h, un son et lumière, tous les soirs jusqu'au 7 octobre 2011. En 2004, les jardins de Dar El Kamila avaient déjà servi d'écrin aux nombreuses sculptures d'artistes de renom. Cette fois-ci, ils ont ouvert leurs portes à de jeunes artistes dont certains ont été découverts récemment alors qu'ils n'avaient pas encore exposé ailleurs. A Paris, différents espaces se joindront au projet : Le Musée du Montparnasse, La Foire d'art contemporain Cutlog, en marge de la FIAC, la Galerie Sponte et la Galerie Les singuliers entre les mois d'octobre et décembre 2011. Il s'agira d'un vrai tremplin pour des artistes qui n'auront pas eu la chance de se faire connaître en dehors de la Tunisie. En constituant ce tremplin pour des générations d'artistes, l'exposition a pour objectif de permettre découvertes, échanges et émergence de liens entre artistes, acteurs de l'art et public. De part et d'autre des deux rives, on pourra découvrir pas moins de cent cinquante œuvres exposées dans des disciplines artistiques diverses. Enfin, "L'art, c'est la beauté, c'est ce qui vous fait oublier tous vos soucis", affirmait le ministre de la Culture Azedine Beshaouch, admiratif de la créativité des artistes autodidactes qui auront l'opportunité d'exposer leurs œuvres au musée du Montparnasse à Paris d'octobre à décembre 2011. Xavier Darcos, l'actuel chargé de mission était ravi de découvrir le travail et le talent des jeunes artistes tunisiens. L'ambassadeur de France en Tunisie, Boris Boillon, s'était quant à lui, déclaré enchanté par « le mélange entre les traditions millénaires de la Tunisie et l'architecture traditionnelle, où se trouvent disséminées les œuvres d'art les plus contemporaines ». Et puis la culture n'est-elle pas un antidote à la violence en nous invitant à la compréhension d'autrui pour féconder la tolérance, et nous inciter à partir à la rencontre d'autres imaginaires et d'autres cultures ? En espérant que d'autres projets artistiques encore plus audacieux puissent voir le jour…un jour.