Aux lendemains du 14 janvier et quasiment partout dans le pays à commencer par la capitale, des étals anarchiques firent leur apparition squattant sans la moindre retenue toutes les artères principales et névralgiques des cités. Il en résulta fatalement gabegie, saleté, désordre, plaintes des commerçants légaux s'acquittant de leurs patente, loyer, taxe, etc. et pas en petites monnaie. Le maire de la capitale fut le premier à sonner la charge et à débarrasser sa ville de ces intrus. Il fut suivi immédiatement par d'autres collègues dans différentes contrées du territoire. Et il a fallu la grève déclenchée à deux reprises par les marchands de la ville d'Hammam-Lif avec fermeture du marché les 8 avril et 3 octobre pour que les choses bougent enfin suite à une réunion regroupant le délégué, le maire, l'UTICA, la police, les militaires et un représentant des commerçants (Le Temps du 4/10/2011). Un ultimatum ferme de 48h a été donné à tous les contrevenants. Le jeudi et à partir de 5h du matin, quelques 200 policiers sous les ordres de Rached Moussa aidés par les auxiliaires municipaux et les agents des « taratib » rendirent à la ville son éclat et sa propreté d'antan en embarquant à bord de gros camions les marchandises des récalcitrants à la grande satisfaction de tous les banlieusards retrouvant enfin leur quiétude, leur sérénité.
«Non au retour de la grue !»
Cependant, tous les Hammam-Lifois que nous avons approchés sont farouchement opposés et refusent énergiquement le retour de la grue qui a causé pas mal de dégâts et de désagréments dans leur ville. Quelques indiscrétions circulent avec insistance sur la possibilité de la réapparition de cette société privée à Hammam-Lif qui s'est largement sucrée sur le dos des Hammam-Lifois jusqu'au 13 janvier. Chose que ne cautionnent guère plus les contribuables manifestant fermement leur intention inébranlable à bannir ces engins de leur cité. Tant il est vrai que l'ère des sangsues, de ceux qui ont spolié impunément et sans la moindre vergogne les deniers des honnêtes gens est à jamais révolue depuis le départ du dictateur et de ses sbires.Ceux qui seraient tentés de refaire appel à cette société, alléchés par le gain facile ont intérêt donc à réfléchir plutôt deux fois qu'une car ce coup-ci aucun contribuable ne payera la moindre amende avec de graves perturbations en perspectives dont la ville s'en passerait fort bien il est vrai. A bon entendeur…