La fédération des industries alimentaires, du tourisme, du commerce et de l'artisanat relevant de la centrale syndicale UGTT a décrété hier 1er novembre comme journée de grève générale des employés de tous les hôtels et les agences de voyages sur tout le territoire tunisien. Le bureau exécutif de la Fédération a exprimé dans sa réunion du 21 octobre 2011son refus total d'accepter le décret-loi n°53-2011 du 8 juin 2011 portant sur la réduction des heures de travail des employés du secteur. Tout en reconnaissant l'aspiration légitime des travailleurs du secteur de l'hôtellerie et du voyage à des augmentations salariales et selon un communiqué, la FTH et la FTAV se disent cependant surprises par la décision de la Fédération des industries alimentaires, du tourisme, du commerce et de l'artisanat pour les raisons suivantes: 1) des représentants de la FTH et de la FTAV ont pris part ces derniers jours aux premiers rounds des négociations sociales avec l'UGTT, au sein même du ministère des Affaires sociales, en présence du directeur général du Travail. 2) la FTH et la FTAV ont clairement précisé au cours de ces réunions qu'elles étaient disposées à examiner et à entamer les négociations sociales, mais avec leur entrée en vigueur uniquement à compter de l'année 2012 et ce au vu de l'absence totale de visibilité actuellement sur le devenir du secteur du tourisme. 3) la FTH et la FTAV, conscientes de l'importance d'une bonne relation entre les employeurs et les employés, demeurent malgré tout étonnées qu'on exige des augmentations de salaires au moment où le secteur du tourisme en Tunisie traverse la plus grande crise de son histoire avec un chiffre d'affaires ayant baissé de plus de 50% depuis le mois de janvier 2011. 4) la FTH et la FTAV soulignent que les professionnels du secteur n'ont pas pu bénéficier des mesures de soutien promises par le gouvernement de transition à cause des conditions excessives qui ont été posées, à savoir que seules les entreprises touristiques ayant procédé à des licenciements et celles ayant opéré des réductions d'horaires de travail étaient éligibles aux mesures de soutien. 5) la FTH et la FTAV rappellent que malgré la conjoncture extrêmement délicate que les hôtels et les agences de voyages continuent de traverser, il n'a pas été procédé à des licenciements de personnels titulaires bien que les charges courantes aient connu des hausses importantes. » K.B
Les petits-déjeuners non servis hier aux clients des hôtels Augmentation des salaires! Dans des centaines d'hôtels et agences de voyages, c'est le mot d'ordre hier à Hammamet, Sousse, Mahdia et Djerba . De plus en plus nombreuses, de plus en plus dures, les grèves pour des augmentations des salaires prennent de l'ampleur. «L'augmentation excessive des prix et la détérioration du pouvoir d'achat réveillent les consciences des salariés du tourisme», précise un employé dans un hôtel à Hammamet. Hier, les petits déjeuners n'ont pas été servis aux résidents des hôtels. Les bus n'ont pas pu faire leur navette habituelle. Les agents de voyages n'étaient pas derrière leur comptoir mais devant les portes de leurs agences. C'est que la fédération des industries alimentaires, du tourisme, du commerce et de l'artisanat relevant de la centrale syndicale UGTT a décrété hier 1er novembre comme journée de grève générale des employés de tous les hôtels et les agences de voyages sur tout le territoire tunisien. Le personnel de plusieurs hôtels a observé un sit-in devant les hôtels appelant à une amélioration de leur situation sociale. A Hammamet, à Sousse où à Djerba, le mouvement a été suivi par plusieurs unités et agences de voyages. Le bureau exécutif de a FIACA a exprimé dans sa réunion du 21 octobre 2011son refus total d'accepter le décret-loi n°53-2011 du 8 juin 2011 portant sur la réduction des heures de travail des employés du secteur. Avant-hier les négociations avec les FTH et la FTAV qui ont duré sept heures n'ont rien abouti. Tout en reconnaissant l'aspiration légitime des travailleurs du secteur de l'hôtellerie et du voyage à des augmentations salariales ; M Habib Bouslama Vice Président de la FTH estime que cette grève constitue un vrai bras de fer. « Ce droit n'est pas un outil de marchandage. La FTH et la FTAV sont disposées à examiner et à entamer les négociations sociales, mais avec leur entrée en vigueur uniquement à compter de l'année 2012 et ce au vu de l'absence totale de visibilité actuellement sur le devenir du secteur du tourisme. Actuellement, nous nous ne pouvons pas procéder à des augmentations de salaires au moment où le secteur du tourisme en Tunisie traverse la plus grande crise de son histoire avec un chiffre d'affaires ayant baissé de plus de 50% depuis le mois de janvier 2011. Nous n'avons pas bénéficié des mesures de soutien promises par le gouvernement de transition alors que d'autres secteurs comme l'industrie et l'agriculture en ont bénéficié. Je pense que faire arrêter la machine qui est déjà grippée constitue un vrai sabotage pour notre tourisme. On n'a pas le droit de prendre ce secteur en otage. L'UGTT n'a pas peut être pas compris le rôle de ce secteur clé dans le pays qui fait employer plus d'un million d'employés. Malgré la conjoncture extrêmement délicate les hôtels et les agences, nous n'avons jamais procédé à des licenciements de personnels titulaires bien que les charges courantes aient connu des hausses importantes. La situation est critique et nos employés devront comprendre qu'une journée perdue aura des conséquences néfastes sur notre activité qui tarde à décoller » Kamel BOUAOUINA sihem [email protected]