- Critères sévères auxquels essaient déjà de satisfaire six municipalités tunisiennes car, là aussi, la concurrence marocaine se fait sentir... Plusieurs communes tunisiennes possédant des plages publiques et des ports de plaisance, cherchent à adhérer à l'éco- label européen de qualité des sites de baignades, connu sous le nom de '' pavillon bleu'' et '' drapeau bleu'' pour mieux les valoriser aux yeux des usagers nationaux et étrangers. Attribué par la Fondation pour l'éducation à l'environnement en Europe, sur la base d'un ensemble de critères environnementaux, le pavillon bleu se popularise, au fil des saisons, dans les pays européens et il est très apprécié par les touristes et les vacanciers. Mais il est resté, jusqu'à présent, réservé aux sites de baignades en Europe. Aussi, les municipalités et les associations locales de développement en tirent une véritable fierté quand il flotte sur leurs plages et leurs eaux de loisirs, c'est-à-dire les eaux exploitées pour la pratique des activités nautiques.
Six municipalités tunisiennes en lice Six communes tunisiennes ont des projets dans ce sens et œuvrent à remplir les conditions requises pour obtenir cet éco- label européen de qualité pour leurs plages publiques et eaux de loisirs. Certaines communes au Maroc s'intéressent aussi à l'obtention du pavillon bleu européen et cette délocalisation est encouragée parce qu'elle contribue au rayonnement et au prestige de ce label. En effet, l'adhésion est sollicitée par les communes et structures collectives en charge de la gestion des plages publiques, des ports de plaisance et des eaux de loisirs. Toutefois, pour y accéder, les sites proposés doivent satisfaire à des critères environnementaux, concernant notamment la qualité des eaux de baignade et des eaux de loisirs, mais ils doivent, également, être convenablement aménagés et dotés d'un ensemble d'équipements collectifs, comme les postes de secours, l'accès des handicapés, l'eau potable, les services de sécurité, les toilettes, les douches, outre la fixation de la durée de la saison balnéaire et un système de communication performant. Le contrôle sanitaire des eaux de baignade et de loisirs doit, aussi, porter sur certains paramètres microbiologiques en particulier, avec des limites bien déterminées, pour les concentrations relatives à l'Escherichia Coli et aux streptocoques fécaux, et respecter une fréquence et un calendrier d'échantillonnage bien déterminés.
Insuffisance d'aménagement et érosion marine A cet égard, sur un littoral de quelques 1300 kilomètres, les sites de baignades en Tunisie, occupent 450 kilomètres et le seul grand atout dont ils disposent jusqu'à présent, est la qualité des eaux de baignade qui répond aux normes internationales et bénéficie d'un suivi normal. Par contre l'aspect relatif à l'aménagement, à l'équipement, la gestion et la communication reste insuffisant, malgré les efforts réels consentis par les municipalités concernées en vue de doter leurs sites de baignades et leurs ports de plaisance des commodités nécessaires. Au même moment, plusieurs sites de baignades des plus fréquentés par les vacanciers et les estivants, comme les plages publiques des communes de la banlieue nord de la capitale, Tunis, ont été sérieusement affectées par l'érosion marine. Au total, plus de 40 kilomètres de plages publiques des plus connues font face à des problèmes d'érosion marine, alors que 100 kilomètres s'en trouvent menacés.
Défaut de communication organisée Mais, la communication demeure, aussi, l'un des points faibles dans la gestion des sites de baignades et des eaux de loisirs en Tunisie. En Europe, des conférences de presse sont organisées, au début de chaque saison balnéaire, à tous les échelons, pour informer l'opinion publique sur l'état des plages et des eaux de baignades et de loisirs. A signaler que les eaux de loisirs peuvent comprendre des portions de fleuves et de rivières. Des sites WEB ont été, également, créés, à cet effet, permettant aux intéressés de s'informer, à tout moment, de toutes ces questions. Cependant, la gestion des plages publiques et des ports de plaisance, en Tunisie, mérite, en outre, d'être davantage affinée, car il y a une responsabilité civile engagée à l'égard des usagers de ces sites. Aussi, une action plus vigoureuse et concertée, dans ce domaine, est d'autant plus recommandée que nous avons appris, en même temps, l'existence d'un projet de plaisance portant sur la création d'une route des îles tunisiennes dont le nombre dépasse la soixantaine jalonnant pratiquement tout le littoral, du Sud au Nord.