Dimanche 13 novembre 2011, l'Association d'Education Relative à l'environnement (AERE) a célébré la fête nationale de l'arbre au parc du Centre Culturel International de Hammamet. L'action est intitulée "j'adopte un arbre". Une cinquantaine de participants, en majorité des jeunes et des enfants ont pris part à cette joyeuse manifestation. Après une visite guidée de l'écomusée de l'orangeraie conçu et aménagé par l'AERE dans le cadre du projet REMEE, les jeunes participants ont effectué des travaux d'entretien du verger du Centre Culturel. Puis, muni de bêche et de pelle, chacun d'eux a planté un jeune plant d'agrumes qu'il a promis d'adopter et dont il surveillera la croissance.Des gestes simples et banaux mais riches en symboles. Car au-delà de leur impact sur les écoliers et les jeunes, ces petites actions permettent de maintenir vivace la dynamique partenariale locale enclenchée à l'occasion d'actions antérieures, voire même de la développer. De même, en impliquant les enfants et les jeunes dans des projets concrets dont ils sont les principaux acteurs, l'AERE ambitionne des les amener à appréhender autrement leur environnement, leur quartier et leur ville avec l'appui de ceux qui sont des repères dans la vie de quartier (écoles, associations, commerces, services municipaux…) N'est-ce pas là la meilleure façon de réveiller en eux une citoyenneté endormie et de mettre en place une gestion du cadre de vie plus performante ? Des projets d'écoles L'AERE de Hammamet est une association locale très active. Elle enchaîne depuis sa création en 2001 les projets de qualité. A titre d'exemple, en l'espace de quelques semaines, elle a organisé une exposition itinérante sur « les mémoires de l'eau en méditerranée », a achevé et inauguré officiellement le projet d'écomusée de l'orangeraie et édité de nombreux supports didactiques sur le patrimoine de la ville de Hammamet. Le capital de sympathie dont elle jouit n'est aucunement le fruit du hasard. Et pour cause : ses actions, même les plus modestes d'entre elles, obéissent à une pédagogie de projet et visent à obtenir l'implication effective du citoyen, condition sine qua non pour leur réussite. En effet, ce qui menace le plus un projet d'habitants dans lequel une administration est impliquée, c'est la substitution de cette dernière aux associations de quartier pour sa conduite. Les exemples abondent de programmes nationaux fort coûteux ayant échoué ou n'ayant pas connu les résultats escomptés faute d'implication des habitants. Il en est ainsi du programme «Agendas 21 locaux » qui piétine, du programme « Ecolef » qui peut mieux faire. Il ne s'agit pas de critiquer forcément ces projets, ni de mal les juger simplement parce qu'ils ont été décidés par le haut. Nous pensons seulement qu'ils peuvent et doivent être l'occasion d'établir des espaces de négociation et de construire des rapports contractuels entre les pouvoirs publics et la population. Nous sommes convaincus que l'adhésion des citoyens ne s'improvise pas. Elle est toujours le fruit d'un long et patient travail de sensibilisation et d'éducation entrepris, à chaud lors des célébrations d'événements nationaux ou internationaux, mais aussi et surtout à froid en dehors des campagnes officielles. Pour mener à bien ses actions éducatives, l'Association d'Education Relative à l'Environnement de Hammamet a choisi, dans le fourre-tout qu'on appelle environnement, de travailler selon trois axes prioritaires à savoir les projets d'école en étroite collaboration avec l'institution scolaire, les projets dequartier touchant un public plus large, et enfin les projets impliquant les enfants et les jeunes, habitants de demain.Et l'action présente « j'adopte un arbre » s'inscrit tout naturellement dans le droit fil de ces choix.