D'après le Centre de Publication Universitaire, ce livre se propose de questionner et d'approfondir les principaux acquis que le jeune cinéma tunisien a su arracher tout au long de ces deux dernières décennies : une certaine liberté d'expression autour de son engagement pour le projet de société moderne. Il le fait par le biais d'analyses textuelles, d'abord narratologiques, ensuite discursives et esthétiques, des premières œuvres de la troisième génération, considérée comme une Nouvelle Sensibilité au sein de ce qui est communément admis comme étant la nouvelle vague du cinéma tunisien. Autour de la problématique de la modernité et à travers des films représentatifs de Mohamed Ben Ismaïl, Raja Amari, Jilani Saâdi, Mohamed Zran et Néjib Belkadhi, cet essai s'attelle à déchiffrer des voies singulières porteuses d'innovation et de renouvellement tant stylistique que discursif. Sonia Chamkhi a traité dans ce livre de la narration : Structures et Articulations, Personnages et Quêtes puis les thématiques : ressorts et enjeux. Enfin, une lecture intertextuelle : tentatives par delà le bien et le beau. « Force donc est de constater qu'aujourd'hui, l'enjeu du paysage cinématographique tunisien est non seulement de consolider, par la formation, l'expérimentation et l'amélioration des conditions de production et d'exploitation, la pratique des générations actuelles et futures mais également, d'œuvrer structurellement à élargir le champ de la réceptivité par la diffusion de la culture cinéphilique, par la création et la consolidation de la médiation critique et par la réhabilitation du goût et de l'esprit artistiques », a conclu l'auteur de ce livre. Sonia Chamkhi, enseigne le design image et la pratique audiovisuelle à l'Institut Supérieur des Beaux-arts de Tunis. Auteur dramatique et littéraire, elle a écrit et réalisé des courts métrages documentaires et de fiction. Elle a également participé à l'adaptation de plusieurs longs métrages tunisiens. Elle a publié « Cinéma Tunisien Nouveau, Parcours Autres » (Prix Zoubeïda B'Chir de la Recherche Scientifique) et « Leïla ou la Femme de l'Aube » (Prix Comar du premier roman).