Si vous circulez en ville à pied et que vous êtes costumé et cravaté, faites bien attention. Vous risquerez d'être piégé et trempé d'eau usée ! Oui, là-haut, on n'est souvent pas gêné. Et on ne fait rarement attention, pour ne pas arroser les passants… Et au cas où le mal serait fait, rien à faire ! L'on gagnerait à se taire, continuer son chemin, sans jamais se retourner… Autrement, vous risquerez d'être assommé et outragé, par des propos malveillants et orduriers. C'est la façon la plus normale de s'excuser pour les gens mal éduqués… Mon Dieu ! Que faire devant ces viles manières, éviter le trottoir, pour fuir la bagarre ? Se rabattre sur la chaussée pour ne pas être mouillé ? Au risque d'être renversé par des automobilistes pressés ? Et même si vous songez à prendre de l'air, bien loin ailleurs, par journée caniculaire, pensant pouvoir échapper au calvaire, vous n'êtes toujours pas assuré d'être épargné, par Messieurs, sans gêne, très peu soucieux de votre tranquillité. Il n'y aurait pas mieux que la plage, vous diriez-vous, pour éviter l'assommant remue ménage. Là aussi, figurez-vous, vous ne seriez pas à l'abri des revers, d'un monde fou, semblant fonctionner à l'envers ! A témoin, cette scène. L'été dernier, en me dégourdissant les jambes sur la plage, loin de la foule des fous du football , volley-ball, beach-ball et toutes les disciplines se terminant par « all », j'ai été drôlement surpris par des coups de klaxon insistants et discordants avec la nature de l'environnement… Diantre ! Que se passe-t-il ? Où suis-je ? Surprise : un jeune motard exhibitionniste me demande d'une manière frisant l'insolence de… m'ôter de « son » chemin. J'ai tôt fait d'obtempérer, la mort dans l'âme, n'étant pas disposé à salabrer… J'ai alors dû me jeter à pic dans l'eau. Désespérément… espérant me rafraîchir la carcasse et les nerfs, à fleur de peau… Aussi ne dit-on pas, si vous n'êtes pas si content, allez boire de l'eau de mer… Dans le cas d'espèce, cela été hélas fait. Mais mon Dieu que c'est dur à faire ! Cela dit et au final, trop, c'est trop ! Quoi encore nous demander ? Marcher sur la tête au lieu de compter sur les pieds ? Oullala ! Civisme quand tu n'es pas là !