Le Président de la République a réservé sa première visite à l'étranger, à la Libye et le chef du gouvernement s'y rendra dans quelques jours. C'est dire l'importance qu'accordent les autorités tunisiennes au raffermissement des relations tuniso-libyennes, à la relance de la coopération et à l'instauration d'un partenariat gagnant-gagnant dans le cadre du respect mutuel et la garantie des intérêts réciproques. Car par ces temps de vaches maigres et de récession économique mondiale, les intérêts des nations s'affirment plus que jamais comme la condition essentielle à la pérennité de la coopération et à la solidité des relations. Et la Tunisie, comme la Libye sent l'urgence de s'engager sur la voie de la complémentarité, de baliser le chemin à une coopération fructueuse et de traduire l'élan de solidarité manifesté lors de la Révolution par des réalisations concrètes répondant aux aspirations des deux peuples à une vie digne et prospère. Le triomphe de la Révolution et la chute des deux régimes sanguinaires mettent fin à jamais aux manigances obscures. Les relations ne sont plus l' « otage » ni des sautes d'humeur d'un « guide » égocentrique ni des intérêts sordides d'un dictateur mafieux. L'ère est à la confiance, à la transparence, au dévouement pour la patrie et à la construction. C'est dans ce cadre que doivent être bâtis les contours des nouvelles relations tuniso-libyennes et l'action des responsables dans les deux pays. Seulement, la difficile conjoncture leur offre-t-elle une réelle chance de succès ? A vrai dire, la situation qui prévaut, en Libye notamment, n'incite pas à un optimisme démesuré. Et même si ce pays voisin pourrait servir de chantier pour nos investisseurs et de grand réservoir pour nos chômeurs, l'incertitude politique et les dérives sécuritaires tempèrent quelque peu les espoirs. Et puis, le marché libyen et les contrats de reconstruction seraient déjà raflés par les « dinosaures », la France en premier lieu, ne laissant que des miettes pour les autres. Et encore avec le peu qui reste, la concurrence s'annonce rude. Lotfi OUENNICHE Lepecheur Et même si ce pays voisin pourrait servir de chantier pour nos investisseurs et de grand réservoir pour nos chômeurs, l'incertitude politique et les dérives sécuritaires tempèrent quelque peu les espoirs." Cher Lotfi, après "si", on accorde le présent au futur, ou bien l'imparfait avec le conditionnel. Ce qui donne: Et même si ce pays voisin peut servir de chantier pour nos investisseurs et de grand réservoir pour nos chômeurs, l'incertitude politique et les dérives sécuritaires tempéreront quelque peu les espoirs. ou alors: Et même si ce pays voisin pouvait servir de chantier pour nos investisseurs et de grand réservoir pour nos chômeurs, l'incertitude politique et les dérives sécuritaires tempéreraient quelque peu les espoirs. J'ajoute que le verbe tempérer s'écrit à tous les modes avec un accent aigü et non un accent grave.