La hausse généralisée des prix à la consommation familiale ou encore le taux d'inflation s'est maintenu à la fin du premier semestre 2007 à 2,4% contre 4,6% à la fin de la même période de l'année précédente. La satabilité du taux d'inflation à un niveau nettement inférieur à l'année dernière n'exclut pas la crainte d'une remontée après la flambée des prix du brut enregistrée avant-hier, dépassant la barre des 76 dollars.
La politique monétaire poursuivie par la Banque Centrale a, jusque-là, permis de juguler le taux d'inflation en enregistrant le plus bas niveau observé depuis le début de l'année dernière. En effet, la poursuite comme cible de la maîtrise de l'inflation constitue la pierre angulaire de la politique monétaire. Mais, le maintien à long terme de l'inflation dépend, en outre, des anticipations plus ou moins rationnelles quant à la fluctuation des prix du pétrole. Au terme du mois de juin 2007 le taux d'inflation s'est maintenu à 2,4% contre 4,6% en 2006 et 1,4% en 2005. Par ailleurs, au cours du premier semestre 2007, le taux d'inflation hors énergie s'est stabilisé à 2,2%. La hausse de l'indice des prix à la consommation est principalement due à l'accroissement généralisé des prix du transport et de l'habillement en atteignant des taux de croissance respectifs de 4.7% et de 3,4%. La constante montée des prix du transport est liée aux fluctuations du prix de l'énergie. Il faut dire que l'inflation réagit mieux qu'avant aux variations des prix du pétrole. Autrement dit, une hausse régulière des cours de l'or noir, n'implique pas nécessairement une montée persistante du taux d'inflation. La sensibilité du taux d'inflation aux fluctuations des prix de l'énergie et à la loi du marché international (offre et demande de l'énergie ), est contenue grâce aux estimations appropriées du marché. Néanmoins certains analystes affirment la difficulté de contenir aujourd'hui les attentes d'inflation à long terme, faute de stabilité géoplitique. Au Nigiria par exemple les interruptions de production ont été estimées à 800,000 barils par jour et n'a produit que 2 milllions de barils par jour. La flambée des prix du pétrole est également expliquée par la baisse du niveau de l'offre et des réserves de pétrole aux Etats Unis. Le niveau record des prix du baril, enregistré depuis 11 mois, en raison du regain des tensions géopolitiques, laisse peut-être envisager un retour à la hausse du taux d'inflation à long terme.